Le stigmate de l'épine
Sœur Rita veut se conformer en tout à son Divin Maître.
Pour souffrir comme Lui, elle porte un cilice et se flagelle plusieurs fois par jour.
Les sœurs la retrouve un jour évanouie dans sa cellule.
Elle avait fixé des "stations" dans sa cellule et parcourait une sorte de chemin de croix.
En 1442, le carême et prêché à la paroisse par un franciscain. Tout Cascia veut l'entendre, les sœurs du monastère font partie de l'auditoire.
Le vendredi saint, le franciscain commente avec réalisme les douleurs de la Passion du Sauveur.
Sœur Rita supplie le Seigneur qu'au moins une des épines de sa couronne vienne blesser son front.
Soudain, une des épines de plâtre du grand crucifix vient se planter en plein milieu de son front. La douleur est si forte, que Sœur Rita s'évanouit.
Le lendemain, la plaie s'est agrandie et émet une odeur repoussante.
L'abbesse la relègue dans une cellule au fond du couloir car la plaie ne guérit pas et l'odeur reste désagréable.
Le Pape décrète que l'année 1450 sera une année jubilaire. Une délégation du monastère doit prendre part aux cérémonies qui se dérouleront à Rome.
Sœur Rita voudrait y participer. L'abbesse lui dit qu'elle l'y enverrait volontiers mais que ce n'est pas possible à cause de sa blessure malodorante.
Sœur Rita est sûre qu'elle sera guérie pour cette date, et effectivement quelques jours avant la date prévue pour le départ, le front de Sœur Rita ne porte plus la moindre trace du stigmate, seules les douleurs persisteront.
L'abbesse l'a placée en tête de la délégation.
Les sœurs se demandent si elles auront assez d'argent pour aller jusqu'au bout.
Sœur Rita prend cette inquiétude pour un manque de confiance en la Providence. Elle jette toutes les pièces de monnaie dans le torrent, devant les sœurs horrifiées. Pourtant, elle ne manqueront de rien, ni à l'aller, ni au retour.