• Les 15 jeudis

     
     

    Les 15 jeudis

     

    Les 15 jeudis

     

     

    Le don de l’épine, que Jésus crucifié offrit à sa bien-aimée servante Rita, fut une grâce très insolite. Rita le reçut comme une marque visible de l’amour de son Seigneur et une invitation à s’unir plus étroitement à la passion du Sauveur. Elle la porta durant les quinze dernières années de sa vie terrestre.

    C’est en l’honneur de ces années que fut institué la pratique des Quinze Jeudis, observée au cours des quinze semaines qui précèdent le 22 mai, fête de sainte Rita.

     Cette dévotion se pratique notamment à Cascia dans son sanctuaire, à Nice dans l'église de l'Annonciation, où Sainte Rita est particulièrement honorée, et aussi en la Chapelle Sainte Rita de Fontenay aux Roses.

     

     Premier jeudi

    Prière préparatoire

     

    Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

     

    O Seigneur, dont la puissance remplit le Ciel et la terre, je crois que Vous êtes près de moi, en moi; et reconnaissant combien je suis petit devant vous, je Vous adore profondément et je Vous aime. Je Vous remercie des nombreuses grâces que Vous m'avez accordées, et de toutes celles que Vous préparez pour secourir ma faiblesse. Pardonnez les nombreuses faites que j'ai commises jusqu'ici. J'implore le secours de Votre Grâce pour rester fidèle aux promesses de mon Baptême que je renouvelle aujourd'hui. Vierge Marie, Saint du Ciel et spécialement vous, Sainte Rita, aidez-moi à accomplir cette démarche dans la Foi, afin d'obtenir Lumière et force pour atteindre mon Salut éternel. Amen.

     

    Rita...ou la précieuse « perle » dans un monde aride

     

    Rita! Ce joli nom vient du latin « Margarita », qui veut dire perle. C'est un nom providentiel, car Rita a bien été au 15e siècle un des plus précieux joyaux de l'Église. Elle vivait au temps de Sainte Jeanne d'Arc. Quand celle-ci fut brulée à Rouen, notre Sainte avait probablement une cinquantaine d'années. En France, c'était la Guerre de Cent Ans, la rivalité sans pitié entre Armagnacs et Bourguignons. En Italie cela n'allait pas mieux: Guelfes contre Gibelins, ces derniers, partisans de l'empereur et les autres, du Pape. Au moment de la naissance de Rita, l'Église elle-même était terriblement divisée. Depuis trois ans, c'était le « Grand Schisme ». Pendant 40 ans, il y eût deux Papes opposés l'un à l'autre, et même trois pour finir. Les Musulmans en avaient profité. Quatre ans avant la mort de Rita, ils devaient s'emparer de Constantinople; et ils devaient proclamer tout haut leur prétention de faire venir manger leurs chevaux dans la Basilique Saint Pierre de Rome. La débauche régnait partout effrontément. Le Clergé lui-même était bien relâché; le procès de Sainte Jeanne d'Arc en est la preuve. Cascia était l'une des plus petites communes de l'Italie, en pleine montagne des Apennins. Un de ses hameaux s'appelait Roccaporena. Il ressemblait à nos vieux villages de Provence, dans une vallée obscure et étroite, au pied d'un éperon rocheux appelé l'Escopette. On peut y voir encore aujourd'hui la maison natale de Rita, au milieu d'une contrée bien pauvre aux yeux des hommes, mais très riche sur le plan spirituel! Cascia appartient en effet au Diocèse de Nurcia, patrie de Saint Benoît. La bourgade est à peu près à mi-chemin entre Rome et Lorette, non lin d'Assise, tous « lieux où souffle l'Esprit ». C'était un berceau prédestiné pour la grande Sainte que deviendrait Rita.

     

    Méditation

    Appelés à la Sainteté

     

    « Dans l'Église, tous sont appelés à la Sainteté. Le Concile Vatican II, dans la Constitution sur l'Église, consacre un chapitre entier à « l'appel universel à la sainteté » (L.G. 39-42). Le Baptême implique cette vocation, commune à tous les membres du Peuple de Dieu, qu'ils soient laïcs ou ministres ordonnés, qu'ils vivent dans le monde ou dans une communauté religieuse, qu'ils soient mariés ou célibataires. Quelle que soit sa condition physique, culturelle, intellectuelle ou sociale, qu'il soit homme ou femme, enfant ou vieillard, tout(e) baptisé(e) travaille à faire rayonner le Royaume de Dieu par la sainteté de sa vie. C'est par la fidélité à leur Baptême que les Croyants répondent à cet appel, « en persévérant dans la prière et la louange de Dieu » (Actes 2, 42-47), en offrant leur personne et leur vie « en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu » (Romains 12, 1) par le Christ, avec Lui et en Lui, dans l'unité du Saint Esprit, pour la Gloire de Dieu le Père. Cette sainteté se déploie en Charité, don de Dieu qui est Amour. Charité à l'égard des frères, mais aussi de chacun des hommes, aimés de l'Amour que Dieu leur porte Lui-même. « Vous donc, les élus de Dieu, ses Saints et ses bien-aimés, revêtez des sentiments de tendre compassion, de bienveillance, d'humilité, de douceur, de patience; supportez-vous les uns les autres et pardonnez-vous mutuellement. Si l'un a contre l'autre quelque sujet de plainte, le Seigneur vous a pardonné, faites de même à votre tout. Et puis, par-dessus tout la Charité, en laquelle se noue la perfection. » (Colossiens 3, 12-14). »

     

    (Catéchisme pour Adultes des Évêques de France § 310 et 311)

     

    Prière

    Saints et Saintes de tous les temps

     

    Saints et Saintes de nos familles.... époux, épouses, conjoints bien-aimés...père, mères, parents, grands parents très chers... fils et filles, petits fils et petites filles.... frères, sœurs, oncles, tantes, cousins, cousines... amis sincères, voisins, voisines bienveillants... compagnes et compagnons de jeux, d'étude et de travail... saints et saintes de l'Histoire Biblique... apôtres, disciples et témoins du Christ.... saints et saintes Musulmans, Bouddhistes, Juifs et Hindous... saint et saintes de toutes races, de toutes religion, de tout âge et de toute condition, foule immense que nul homme ne peut dénombrer... Amen.

     

    Prière finale

     

    Accablé sous le poids de la douleur et de l'angoisse, je viens à vous, ô glorieuse sainte Rita. On vous appelle la Sainte des causes impossibles ou désespérées. C'est pourquoi je vous supplie de me délivrer des maux et des peines qui m'accablent et de me rendre le calme et la joie. J'ai pleine confiance en votre puissante intercession auprès de Dieu. Si mes péchés sont un obstacle à l'accomplissement de mes désirs, obtenez-moi de Dieu la miséricorde et le pardon ainsi que les grâces nécessaires afin de ne plus retomber dans le mal. Daignez, ô Sainte très bonne et très compatissante, répondre à la confiance que j'ai en votre pouvoir et je ferai connaître partout votre bonté envers les affligés qui vous invoquent. Ô glorieuse sainte Rita, admirable épouse de Jésus crucifié, priez pour moi et venez à mon secours dans toutes mes nécessités. Amen.

     

    Deuxième jeudi

    Prière préparatoire

     

    Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

     

    O Seigneur, dont la puissance remplit le Ciel et la terre, je crois que Vous êtes près de moi, en moi; et reconnaissant combien je suis petit devant vous, je Vous adore profondément et je Vous aime. Je Vous remercie des nombreuses grâces que Vous m'avez accordées, et de toutes celles que Vous préparez pour secourir ma faiblesse. Pardonnez les nombreuses faites que j'ai commises jusqu'ici. J'implore le secours de Votre Grâce pour rester fidèle aux promesses de mon Baptême que je renouvelle aujourd'hui. Vierge Marie, Saint du Ciel et spécialement vous, Sainte Rita, aidez-moi à accomplir cette démarche dans la Foi, afin d'obtenir Lumière et force pour atteindre mon Salut éternel. Amen.

     

    Le miracle des abeilles

     

    Le père de Rita se nommait Antoine Lotti, et son épouse Aimée Ferri. Nous ne savons pas grand chose d'eux, sinon qu'ils étaient réputés pour leur bonté; vertu d'autant plus appréciable qu'à leur époque les petits villages étaient cruellement divisés. La politique opposant les Guelfes et les Gibelin n'intéressait pas les Lotti. Ils cherchaient, au contraire, à calmer les esprits et les rivalités. Si bien qu'on les avait surnommés les « pacificateurs » ou les « porte-paix » de Jésus. Leur fille aurait de qui tenir. Mais durant des années une douleur secrète troubla leur joie tranquille: ils n'avaient pas d'enfant. Dans leur demeure, nuls cris joyeux ne retentissaient. Ils avaient bien des fois adressés à Dieu leurs prières les plus ardentes à ce sujet. On aurait cru que le Seigneur leur demandait le sacrifice de ce légitime désir. Mais voici qu'au moment où ils n'y croyaient plus, l'inattendu se produisit, rappelant ce qui avait suscité tant de joie à l'annonce de la naissance de Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus. Dieu envoya un enfant à ces époux. Avancés en âge: une petite fille. C'était probablement en l'an 1381. Elle reçut à son baptême en l'église Santa Maria de la Plèbe, à Cascia, le nom de « Margarita ». Mais elle fut connue sous le nom de « Rita », diminutif familier qu'on lui donna toute sa vie. Même au Couvent, elle était « Sœur Rita ». La tradition rapporte qu'un jour, le bébé fut déposé à l'ombre d'un arbre dans une corbeille d'osier, tandis que ses parents travaillent aux champs. Et voici que tout un essaim d'abeilles l'entoure; elles entrent dans sa bouche sans la piquer. Un moissonneur passait par là. Il venait de s'entailler la main et rentrait au village pour se faire soigner. Il voit l'essaim, et fait un geste pour l'écarter avec sa main blessée. Du coup celle-ci est instantanément guérie. Cette scène a beaucoup frappé les gens de Roccaporena, et son souvenir est rappelé par une fresque dans la petite chapelle érigée sur place. L'Église elle-même en parlait dans l'ancien Bréviaire. Quant aux abeilles, elles ont suivi Rita. Plus de 600 ans plus tard, elles peuplent toujours le Monastère de Cascia. Au 18e siècle, le Pape Urbain VIII demanda qu'on lui en apporte quelques unes à Rome. Il en prit une, l'entoura d'un fil de soie et la laissa s'échapper. Elle serait, dit-on, retournée à Cascia! Nous devons considérer cette tradition comme un symbole de ce que serait cette enfant: douce comme le miel et travailleuse comme une abeille...

     

    Méditation

    Devenir pacificateurs

     

    La paix terrestre qui naît de l'amour du prochain est elle même image et effet de la Paix du Christ qui vient de Dieu le Père. Car le Fils incarné, Prince de la Paix, a réconcilié tous les hommes avec Dieu par Sa Croix, rétablissant l'unité de tous en un seul peuple et un seul corps. Il a tué la haine dans sa propre chair et, après le triomphe de Sa Résurrection, Il a répandu l'Esprit de Charité dans le cœur des hommes. Dans la mesure où les hommes sont pécheurs, le danger de guerre menace, et il en sera ainsi jusqu'au retour du Christ. Mais dans la mesure où, unis dans l'amour, les hommes surmontent le péché, ils surmontent aussi la violence, jusqu'à l'accomplissement de cette parole: « De leurs épées ils forgeront des socs de charrue et de leur lances des faucilles. Les nations ne tireront plus l'épée l'une contre l'autre et ne s'exerceront plus au combat. » (Isaïe 2, 4).

     

    (Concile Œcuménique Vatican II, n. 78, § 3 et 6)

     

    Prière

    La paix avec vous

     

    O Vous notre Rédempteur, nous Vous demandons instamment dans nos prières la paix que Vous nous avez laissée: « Je vous laisse la Paix, Je vous donne Ma Paix ». Éloignez de nous ce qui peut mettre la paix en danger, et transformez tous les hommes en témoins de la Vérité, de la Justice et de l'amour fraternel. Éclairez ceux qui président aux destinées des peuples, afin que, tout en se préoccupant du bien être légitime de leurs compatriotes, ils maintiennent l'inestimable bienfait de la paix. Amen.

     

    (Bienheureux Jean XXIII)

     

    Prière finale

     

    Accablé sous le poids de la douleur et de l'angoisse, je viens à vous, ô glorieuse sainte Rita. On vous appelle la Sainte des causes impossibles ou désespérées. C'est pourquoi je vous supplie de me délivrer des maux et des peines qui m'accablent et de me rendre le calme et la joie. J'ai pleine confiance en votre puissante intercession auprès de Dieu. Si mes péchés sont un obstacle à l'accomplissement de mes désirs, obtenez-moi de Dieu la miséricorde et le pardon ainsi que les grâces nécessaires afin de ne plus retomber dans le mal. Daignez, ô Sainte très bonne et très compatissante, répondre à la confiance que j'ai en votre pouvoir et je ferai connaître partout votre bonté envers les affligés qui vous invoquent. Ô glorieuse sainte Rita, admirable épouse de Jésus crucifié, priez pour moi et venez à mon secours dans toutes mes nécessités. Amen.

     

    Troisième jeudi

    Prière préparatoire

     

    Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

     

    O Seigneur, dont la puissance remplit le Ciel et la terre, je crois que Vous êtes près de moi, en moi; et reconnaissant combien je suis petit devant vous, je Vous adore profondément et je Vous aime. Je Vous remercie des nombreuses grâces que Vous m'avez accordées, et de toutes celles que Vous préparez pour secourir ma faiblesse. Pardonnez les nombreuses faites que j'ai commises jusqu'ici. J'implore le secours de Votre Grâce pour rester fidèle aux promesses de mon Baptême que je renouvelle aujourd'hui. Vierge Marie, Saint du Ciel et spécialement vous, Sainte Rita, aidez-moi à accomplir cette démarche dans la Foi, afin d'obtenir Lumière et force pour atteindre mon Salut éternel. Amen.

     

     

    Éducation

     

     

     

    Certaines biographies n'ont su éviter le piège de présenter la jeunesse de Rita dans un cadre auréolé qui apparaît bien hermétique. On n'y parle que de la piété de ses parents, de l'éducation à la prière et aux bonnes manières, des vertus acquises peu à peu et du regard admiratif des voisins. Bref, toutes choses vraies (que l'on pourrait dire du reste de la plupart des Saints!), mais nous sommes loin des faits historiques qui doivent intéresser en tout premier lieu les hagiographes. Il faut savoir que Rita, alors qu'elle étaient enfant, reçut une éducation qui ne se limitait certainement pas à l'apprentissage du Catéchisme et des prières qu'elle récitait sûrement avec beaucoup de ferveur. La fille d'Antoine Lotti reçut une éducation supérieure à la majorité des femmes de son époque. Elle savait lire et écrire et connaissait le Latin. Cette précision nous vient d'un tableau que l'on retrouve dans l'église de Saint Augustin, où notre Sainte est représentée avec un bréviaire à la main, ouvert sur une page où l'on peut lire « Visitatio Beatae Mariae Virginis » (Visitation de la Bienheureuse Vierge Marie). Le livre n'étant certainement pas là pour agrémenter la toile, et on ne voit pas pourquoi, si Sainte Rita avait été analphabète, on l'aurait représentée avec un tel volume entre les mains. Petite, Rita s'instruisait sur un grand « livre d'image »: les tableaux, vitraux, statues contenus dans l'église du village. Tout contribuait à éveiller son intelligence et son Cœur. On trouvait dans cette région d'Ombrie beaucoup de peintres naïfs, qui allaient ouvrir la voie aux grands artistes comme Pérugino et Raphaël. La petite Rita n'avait pas assez d'yeux pour contempler tant de merveilles, que lui expliquait sa maman: la Bible, et spécialement les scènes évangéliques; la belle « Légende Dorée » des Saints d'autrefois et de ceux qui étaient les plus récents, comme Saint François, le Poverello d'Assise. La petite Rita se passionnait pour ces récits. Un sujet cependant dominait les autres: le Crucifix. Ce Crucifix si impressionnant de tant d'églises italiennes, son meilleur « livre », qui lui apprenait l'amour de Jésus pour tous les hommes.

     

     

     

    Méditation

     

    Famille de Dieu

     

     

     

    Le Christ a voulu naître et grandir au sein de la Sainte Famille de Joseph et Marie. L'Église n'est autre que la « Famille de Dieu ». Dès ses origines, le noyau de l'Église était souvent constitué par ceux qui, « avec toute leur maison », étaient devenus croyants. Lorsqu'ils se convertissaient, ils désiraient aussi que « toute leur maison » soit sauvée. Ces familles devenues croyantes étaient des îlots de vie chrétienne dans un monde incroyant. De nos jour, dans un monde souvent étranger et même hostile à la Foi, les familles croyantes sont de première importance, comme foyers de Foi vivante et rayonnante. C'est pour cela que le deuxième Concile du Vatican appelle la famille, avec une vieille expression, Ecclesia domestica (Église Domestique). C'est au sein de la famille que les parents sont « par la parole et par l'exemple (...) pour leurs enfants les premiers hérauts de la Foi, au service de la vocation propre de chacun et tout spécialement de la vocation sacrée ». C'est ici que s'exerce de façon privilégiée le sacerdoce baptismal du père de famille, de la mère, des enfants, de tous les membres de la famille, « par la réception des sacrements, la prière et l'action de grâce, le témoignage d'une vie sainte, et par leur renoncement et leur Charité effective ». Le foyer est ainsi la première école de vie chrétienne et « une école d'enrichissement humain ». C'est ici que l'on apprend l'endurance et la joie du travail, l'amour fraternel, le pardon généreux, même réitéré, et surtout le culte divin par la prière et l'offrande de sa vie.

     

     

     

    (Catéchisme de l'Église Catholique, § 1655 et 1655)

     

     

     

    Prière

     

    Marie, veille sur nos enfants

     

     

     

    O Marie, nous Vous présentons nos enfants, nous les confions à Votre tendresse. Donnez-leur la santé; gardez-les du péché. Et, s'ils venaient à s'égarer, soutenez-les en Votre Amour pour qu'ils obtiennent le pardon et renaissent à la Vie. Et nous, parents, aidez-nous dans notre tâche auprès d'eux. Donnez-nous Votre lumière et Votre Amour, apprenez-nous à ouvrir leurs yeux à tout ce qui est beau, leur esprit à tout ce qui est vrai, leur cœur à tout ce qui est bien. Et quand nous ne serons plus là pour les entourer de notre affection, soyez près d'eux pour les couvrir de Votre regard maternel, pour les garder à travers la vie, afin qu'un jour nous soyons tous réunis dans la Maison du Père. Amen.

     

     

     

    Prière finale

     

     

     

    Accablé sous le poids de la douleur et de l'angoisse, je viens à vous, ô glorieuse sainte Rita. On vous appelle la Sainte des causes impossibles ou désespérées. C'est pourquoi je vous supplie de me délivrer des maux et des peines qui m'accablent et de me rendre le calme et la joie. J'ai pleine confiance en votre puissante intercession auprès de Dieu. Si mes péchés sont un obstacle à l'accomplissement de mes désirs, obtenez-moi de Dieu la miséricorde et le pardon ainsi que les grâces nécessaires afin de ne plus retomber dans le mal. Daignez, ô Sainte très bonne et très compatissante, répondre à la confiance que j'ai en votre pouvoir et je ferai connaître partout votre bonté envers les affligés qui vous invoquent. Ô glorieuse sainte Rita, admirable épouse de Jésus crucifié, priez pour moi et venez à mon secours dans toutes mes nécessités. Amen.

     

    Quatrième jeudi

    Prière préparatoire

     

    Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

     

    O Seigneur, dont la puissance remplit le Ciel et la terre, je crois que Vous êtes près de moi, en moi; et reconnaissant combien je suis petit devant vous, je Vous adore profondément et je Vous aime. Je Vous remercie des nombreuses grâces que Vous m'avez accordées, et de toutes celles que Vous préparez pour secourir ma faiblesse. Pardonnez les nombreuses faites que j'ai commises jusqu'ici. J'implore le secours de Votre Grâce pour rester fidèle aux promesses de mon Baptême que je renouvelle aujourd'hui. Vierge Marie, Saint du Ciel et spécialement vous, Sainte Rita, aidez-moi à accomplir cette démarche dans la Foi, afin d'obtenir Lumière et force pour atteindre mon Salut éternel. Amen.

     

    Mariage redouté, puis réussi

     

    Rita voulait devenir religieuse. Elle voyait là sa vocation, ayant toujours aimé la solitude et la prière. Mais ses parents âgés désiraient la marier, peut être parce qu'ils avaient besoin d'elle et souhaitaient la garder au village. Rita, toujours respectueuse, accepta par déférence ce que ses parents appelaient « un bon parti ». Certes, le fiancé, Paul Mancini, n'était pas l'époux idéal. Mais la douceur de Rita améliorait peut être son caractère. Un garçon qui a connu une jeunesse tourmentée peut devenir un bon père de famille. Il était important que la jeune fille ait un foyer. A cette époque, les mariages se faisaient sans consulter les jeunes, selon l'intérêt des parents. Elle épousa donc Paul à l'âge de 18 ans. Les premières années furent très dures pour elle: son mari était violent, criait très fort et l'injuriait souvent. On a dit qu'il était coléreux, vulgaire, débauché. Certaines recherches plus récentes tendent à le réhabiliter. Il n'avait pas tous ces vices, dit-on maintenant. Mais il n'en est pas moins vrai que les caractères des deux époux ne s'accordaient pas, et que l'autorité maritale se manifestait un peu trop rudement. Rita essaya de compenser par sa patience et ses délicatesses. Peu à peu les deux époux se rapprochèrent. Paul fit des efforts pour la paix du ménage, et ils vécurent heureux pendant dix-huit ans. Sous l'influence de son épouse, il devint un bon Chrétien. La croix, acceptée avec confiance par la jeune femme, lui valut le bonheur conjugal. C'est donc avec raison que les Chrétiens ont pris l'habitude de confier à Sainte Rita les situations matrimoniales difficiles. Elle en avait eu l'expérience, et elle avait réussi à les surmonter par la seule vraie victoire: celle de l'amour qui finit par être partagé.

     

    Méditation

    Créés pour aimer

     

    Dieu qui a créé l’homme par amour, l’a aussi appelé à l’amour, vocation fondamentale et innée de tout être humain. Car l’homme est créé à l’image et à la ressemblance du Dieu (cf. Gn 1, 27) qui est lui-même Amour (cf. 1 Jn 4, 8. 16). Dieu l’ayant créé homme et femme, leur amour mutuel devient une image de l’amour absolu et indéfectible dont Dieu aime l’homme. Il est bon, très bon, aux yeux du Créateur (cf. Gn 1, 31). Et cet amour que Dieu bénit est destiné à être fécond et à se réaliser dans l’œuvre commune de la garde de la création: « Et Dieu les bénit et il leur dit: Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la » (Gn 1, 28). Que l’homme et la femme soient créés l’un pour l’autre, l’Écriture Sainte l’affirme: « Il n’est pas bon que l’homme soit seul » (Gn 2, 18). La femme, « chair de sa chair » (cf. Gn 2, 23), son égale, toute proche de lui, lui est donnée par Dieu comme un « secours » (cf. Gn 2, 18), représentant ainsi le « Dieu en qui est notre secours » (cf. Ps 121, 2). « C’est pour cela que l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et les deux deviennent une seule chair » (Gn 2, 24). Que cela signifie une unité indéfectible de leur deux vies, le Seigneur lui-même le montre en rappelant quel a été, « à l’origine », le dessein du Créateur (cf. Mt 19, 4): « Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair » (Mt 19, 6).

     

    (Catéchisme de l'Église Catholique, § 1604 et 1605)

     

    Prière

    Parlez, Seigneur, votre serviteur écoute

     

    Seigneur, nous vous prions avec Samuel qui apprit tout jeune à répondre à l'appel de son nom. Nous vous prions avec Marie qui était prête à répondre « oui ». Nous vous prions avec Pierre et les autres qui ont répondu à l'invitation de Jésus. Seigneur, nous vous prions avec les couples qui sont appelés à témoigner de leur amour au milieu de jeunes cherchant à vivre et à vous aimer. Nous vous prions avec les Sœurs qui ont voulu partager la vie et la prière au nom de l'Évangile. Nous vous prions avec les Prêtres qui portent le soucis de tous les Chrétiens des communautés dont ils sont les Pasteurs. Seigneur, nous vous prions avec tous ceux qui découvrent en eux le Don de l'Esprit Saint. Nous vous prions avec ceux qui cherchent comment se mettre au service de votre peuple d'aujourd'hui. Nous vous prions avec tous ceux qui se préparent au service qui leur sera confié pour réveiller, réconcilier, rassembler et réconforter leurs frères et sœurs dans la Foi. Amen.

     

    Prière finale

     

    Accablé sous le poids de la douleur et de l'angoisse, je viens à vous, ô glorieuse sainte Rita. On vous appelle la Sainte des causes impossibles ou désespérées. C'est pourquoi je vous supplie de me délivrer des maux et des peines qui m'accablent et de me rendre le calme et la joie. J'ai pleine confiance en votre puissante intercession auprès de Dieu. Si mes péchés sont un obstacle à l'accomplissement de mes désirs, obtenez-moi de Dieu la miséricorde et le pardon ainsi que les grâces nécessaires afin de ne plus retomber dans le mal. Daignez, ô Sainte très bonne et très compatissante, répondre à la confiance que j'ai en votre pouvoir et je ferai connaître partout votre bonté envers les affligés qui vous invoquent. Ô glorieuse sainte Rita, admirable épouse de Jésus crucifié, priez pour moi et venez à mon secours dans toutes mes nécessités. Amen.

     

     

    Cinquième jeudi

    Prière préparatoire

     

    Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

     

    O Seigneur, dont la puissance remplit le Ciel et la terre, je crois que Vous êtes près de moi, en moi; et reconnaissant combien je suis petit devant vous, je Vous adore profondément et je Vous aime. Je Vous remercie des nombreuses grâces que Vous m'avez accordées, et de toutes celles que Vous préparez pour secourir ma faiblesse. Pardonnez les nombreuses faites que j'ai commises jusqu'ici. J'implore le secours de Votre Grâce pour rester fidèle aux promesses de mon Baptême que je renouvelle aujourd'hui. Vierge Marie, Saint du Ciel et spécialement vous, Sainte Rita, aidez-moi à accomplir cette démarche dans la Foi, afin d'obtenir Lumière et force pour atteindre mon Salut éternel. Amen.

     

    Vie familiale et service du prochain

     

    A Roccaporena, on voit encore l'humble église de Saint Montant ou Rita s'est mariée. On y trouve aussi la « Maison Mancini », où elle a vécu avec son mari, après la mort de ses parents. Il est possible aussi que les deux ménages y aient cohabité. Cette « Maison Mancini » est maintenant convertie en chapelle et c'est là que les fiancés aiment faire bénir leurs promesses. On y conserve une précieuse relique de Sainte Rita: sa pelisse ensanglantée. Tandis qu'au couvent de Cascia, on a gardé son alliance et son pauvre chapelet de paysanne. Cette alliance, nous le savons, fut d'abord pour elle le symbole d'un sacrifice, qui devrait ensuite se changer en joie, et bénédictions, lorsque Paul se convertit. Le chapelet et la pelisse ensanglantée nous révèlent le secret de cette conversion. Notre Seigneur ne dit-il pas que certains démons ne peuvent être chassés que par la prière et la pénitence? Rita a toujours été une femme de prière. Elle avait une grande dévotion envers le Christ souffrant. Et son chapelet est le témoignage de sa piété mariale. Au XV e siècle, la pratique du Rosaire était déjà bien répandue. On ne récitait pas seulement les Ave Maria, on méditait aussi les Mystères, ce qui est le principal. Nous pouvons facilement imaginer notre sainte évoquant les joies, les douleurs et les gloires de Jésus et de Marie, les rapprochant des évènements de sa propre vie, y puisant courage et espoir. Elle ne se contentait pas de prier. Dans son temps, les pénitences corporelles étaient très en honneur, parfois même avec un peu d'excès, comme dans les Confréries des Flagellants. Rita portait un cilice, elle se donnait la discipline, et c'est pourquoi sa pelisse était tout ensanglantée. Près de la « Casa Mancini », il y avait à Roccaporena une sorte de petit dispensaire appelé « Lazaret », où les pauvres étaient soignés par des femmes bénévoles. Rita était évidemment du nombre. Ses historiens parlent de sa générosité envers les malheureux, et ils ajoutent que « son mari l'approuvait ».

     

    Méditation

    Prière et vie

     

    La prière est la respiration de l'âme. Elle consiste à se rendre attentif à Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, à écouter sa Parole, à lui parler: passer du « il » au « tu ». Elle se nourrit de la Parole de Dieu, des psaumes en particulier, des grandes prières de l'Église, des écrits des saints et des cantiques populaires. La prière s'achève dans le silence du don et de l'accueil du Christ. Mais prier, c'est aussi placer toute sa vie devant Dieu. Cela n'est possible que si certains moments sont donnés gratuitement à Dieu. La prière est avant tout affaire du cœur. Mais elle prend normalement forme dans la prière vocale, parlée et chantée, dans les attitudes et gestes du corps qui expriment l'adoration, l'action de grâce, le repentir, la demande et l'abandon à Dieu. Une redécouverte de la prière dans toutes ses dimensions se manifeste aujourd'hui. Des écoles de prière fleurissent un peu partout. Et de plus en plus de chrétiens éprouvent le besoin de faire des retraites et des récollections. C'est un signe de vitalité. La redécouverte de l'intériorité ne risque-t-elle pas de détourner les fidèles de la construction du monde? L'expérience démontre le contraire: on ne peut pas prier en vérité sans s'attacher à réaliser la volonté de Dieu, à aider ses frères et à travailler à changer le monde. Inversement, le chrétien engagé dans le monde trouvera force et lumière dans la prière. La prière a aussi une composante communautaire. Le Christ ressuscité se rend présent à la prière de ceux qu'il rassemble dans la foi: « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux » (Mt 18,20).

     

    (Catéchisme pour adultes des Évêques de France § 551 et 552)

     

    Prière

    Devenir sanctuaire de l'amour

     

    O Dieu, de qui vient toute Paternité au Ciel et sur la terre, Vous, Père, qui êtes l'Amour et la Vie, faites que sur cette terre, par Votre Fils, Jésus Christ, né d'une Femme, et par l'Esprit Saint, Source de Charité Divine, chaque famille humaine devienne un vrai sanctuaire de la Vie et de l'Amour pour les génération qui se renouvellent sans cesse. Amen.

     

    (Jean Paul II)

     

    Prière finale

     

    Accablé sous le poids de la douleur et de l'angoisse, je viens à vous, ô glorieuse sainte Rita. On vous appelle la Sainte des causes impossibles ou désespérées. C'est pourquoi je vous supplie de me délivrer des maux et des peines qui m'accablent et de me rendre le calme et la joie. J'ai pleine confiance en votre puissante intercession auprès de Dieu. Si mes péchés sont un obstacle à l'accomplissement de mes désirs, obtenez-moi de Dieu la miséricorde et le pardon ainsi que les grâces nécessaires afin de ne plus retomber dans le mal. Daignez, ô Sainte très bonne et très compatissante, répondre à la confiance que j'ai en votre pouvoir et je ferai connaître partout votre bonté envers les affligés qui vous invoquent. Ô glorieuse sainte Rita, admirable épouse de Jésus crucifié, priez pour moi et venez à mon secours dans toutes mes nécessités. Amen.

     

    Sixième jeudi

    Prière préparatoire

     

    Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

     

    O Seigneur, dont la puissance remplit le Ciel et la terre, je crois que Vous êtes près de moi, en moi; et reconnaissant combien je suis petit devant vous, je Vous adore profondément et je Vous aime. Je Vous remercie des nombreuses grâces que Vous m'avez accordées, et de toutes celles que Vous préparez pour secourir ma faiblesse. Pardonnez les nombreuses faites que j'ai commises jusqu'ici. J'implore le secours de Votre Grâce pour rester fidèle aux promesses de mon Baptême que je renouvelle aujourd'hui. Vierge Marie, Saint du Ciel et spécialement vous, Sainte Rita, aidez-moi à accomplir cette démarche dans la Foi, afin d'obtenir Lumière et force pour atteindre mon Salut éternel. Amen.

     

    Deuils cruels: parents, mari

     

    Rita connut, comme nous tous, les épreuves de ce monde et en particulier les deuils. Ses parents étaient déjà en âge lors de sa naissance et ils eurent très tôt besoin de son soutien. C'est pour les tranquilliser qu'elle accepta de se marier. On pense que les deux ménages ont vécu ensemble à la « Casa Mancini ». Une telle cohabitation comporte toujours des inconvénients. Le tempérament difficile du mari rendait les choses plus délicates encore. Il fallait que Rita soit un modèle de douceur et qu'elle leur cache bien des incompréhensions, pour que ses parents ne souffrent pas trop en partageant la vie de son foyer. Elle est considérée dans son voisinage comme « l'épouse patiente ». Antonio et Aimée Lotti sont morts, croit-on, à quelques jours d'intervalle. Il est beau de voir deux époux qui se sont mutuellement soutenus jusqu'à la vieillesse, pour le meilleur et pour le pire, et qui obtiennent de se suivre de près dans la tombe. Rita put sentir qu'ils ne l'abandonnaient pas, puisque c'est de là que date la conversion de son mari. Et le ménage connut alors quinze ans de bonheur conjugal, jusqu'à la soirée tragique où arriva la terrible nouvelle: en revenant de Cascia, Paul avait été assassiné! Ce drame resta inexpliqué. Depuis des années, cet homme, autrefois violent et entouré d'ennemis, nez donnait plus de raisons à personne de le haïr. Sans doute a-t-il été victime de quelque « vendetta » de clan? Rita voyait s'effondrer son bonheur. C'était probablement en l'an 1417.

     

    Méditation

    Mort Chrétienne

     

    Grâce au Christ, la mort chrétienne a un sens positif. « Pour moi, la vie c’est le Christ et mourir un gain » (Ph 1, 21). « C’est là une parole certaine: si nous mourons avec lui, nous vivrons avec lui » (2 Tm 2, 11). La nouveauté essentielle de la mort chrétienne est là: par le Baptême, le chrétien est déjà sacramentellement « mort avec le Christ », pour vivre d’une vie nouvelle; et si nous mourons dans la grâce du Christ, la mort physique consomme ce « mourir avec le Christ » et achève ainsi notre incorporation à Lui dans son acte rédempteur: Il est bon pour moi de mourir dans (eis) le Christ Jésus, plus que de régner sur les extrémités de la terre. C’est lui que je cherche, qui est mort pour nous; lui que je veux, qui est ressuscité pour nous. Mon enfantement approche (...). Laissez-moi recevoir la pure lumière; quand je serai arrivé là, je serai un homme (S. Ignace d’Antioche, Rom. 6, 1-2). Dans la mort, Dieu appelle l’homme vers Lui. C’est pourquoi le chrétien peut éprouver envers la mort un désir semblable à celui de S. Paul: « J’ai le désir de m’en aller et d’être avec le Christ » (Ph 1, 23); et il peut transformer sa propre mort en un acte d’obéissance et d’amour envers le Père, à l’exemple du Christ (cf. Lc 23, 46): Mon désir terrestre a été crucifié; (...) il y a en moi une eau vive qui murmure et qui dit au dedans de moi « Viens vers le Père » (S. Ignace d’Antioche, Rom. 7, 2). Je veux voir Dieu, et pour le voir il faut mourir (Ste. Thérèse de Jésus, vida 1). Je ne meurs pas, j’entre dans la vie (Ste. Thérèse de l’Enfant-Jésus, verba). La vision chrétienne de la mort (cf. 1 Th 4, 13-14) est exprimée de façon privilégiée dans la liturgie de l’Église: Pour tous ceux qui croient en toi, Seigneur, la vie n’est pas détruite, elle est transformée; et lorsque prend fin leur séjour sur la terre, ils ont déjà une demeure éternelle dans les cieux (MR, Préface des défunts).

     

    (Catéchisme de l'Église Catholique § 1010, 1011, 1012)

     

    Prière

    Bonheur sans fin

     

    Seigneur Dieu, nous ne pouvons rien espérer de mieux pour les autres que le bonheur espéré pour nous-mêmes. C'est pourquoi je Vous en supplie, ne me séparez pas après la mort de ceux que j'ai tendrement aimés sur la terre. Je Vous en supplie, Seigneur, permettez que là ou je suis les autres se trouvent avec moi, et que là-haut, j'aie la joie de leur présence dont je fus trop tôt privé sur la terre. Je Vous implore, Seigneur Dieu accueillez sans retard dans le sein de la Vie Vos enfants bien-aimés. A la place de leur courte vie terrestre, donnez-leur le Bonheur éternel. Amen.

     

    (Saint Ambroise)

     

    Prière finale

     

    Accablé sous le poids de la douleur et de l'angoisse, je viens à vous, ô glorieuse sainte Rita. On vous appelle la Sainte des causes impossibles ou désespérées. C'est pourquoi je vous supplie de me délivrer des maux et des peines qui m'accablent et de me rendre le calme et la joie. J'ai pleine confiance en votre puissante intercession auprès de Dieu. Si mes péchés sont un obstacle à l'accomplissement de mes désirs, obtenez-moi de Dieu la miséricorde et le pardon ainsi que les grâces nécessaires afin de ne plus retomber dans le mal. Daignez, ô Sainte très bonne et très compatissante, répondre à la confiance que j'ai en votre pouvoir et je ferai connaître partout votre bonté envers les affligés qui vous invoquent. Ô glorieuse sainte Rita, admirable épouse de Jésus crucifié, priez pour moi et venez à mon secours dans toutes mes nécessités. Amen.

     

     

     

    Septième jeudi

    Prière préparatoire

     

    Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

     

    O Seigneur, dont la puissance remplit le Ciel et la terre, je crois que Vous êtes près de moi, en moi; et reconnaissant combien je suis petit devant vous, je Vous adore profondément et je Vous aime. Je Vous remercie des nombreuses grâces que Vous m'avez accordées, et de toutes celles que Vous préparez pour secourir ma faiblesse. Pardonnez les nombreuses faites que j'ai commises jusqu'ici. J'implore le secours de Votre Grâce pour rester fidèle aux promesses de mon Baptême que je renouvelle aujourd'hui. Vierge Marie, Saint du Ciel et spécialement vous, Sainte Rita, aidez-moi à accomplir cette démarche dans la Foi, afin d'obtenir Lumière et force pour atteindre mon Salut éternel. Amen.

     

    Une mère chrétienne

     

    Rita eût deux enfants, deux fils, très proches par l'âge. Ils étaient peut être jumeaux. Ils ont du naître à la fin de la première année de mariage car ils étaient presque adultes à la mort de leur père. La tradition n'est pas tout à fait précise sur leur noms. Il semble que l'un d'eux s'appelait Jean-Jacques et l'autre Paul-Marie. En choisissant un nom, les parents pensent surtout à donner à l'enfant un Saint Patron qui lui servira d'exemple sur la terre et de protecteur au Ciel. Nous savons seulement que Rita emmenait ses enfants avec elle au « Lazaret » dès leur plus tendre enfance, afin de visiter les pauvres et les infirmes. C'étaient de véritables exercices de Charité en action, plus efficaces que toutes les recommandations qu'elle aurait pu leur faire en paroles. Le père approuvait cette méthode d'éducation et il secondait sa femme de son mieux. Mais après l'assassinat de leur père, Rita ne put hélas enseigner à ses fils une des plus grandes vertus Chrétiennes: le pardon et l'oubli des injures. Elle avait elle-même pardonné de tout son cœur. Mais elle ne put transmettre à ses enfants les mêmes sentiments de miséricorde. Ils avaient des caractères qui les portaient à la violence et, ce qui ne les aidaient pas, ils ne voyait dans la contrée que des manifestation de haine entre clans, la « vendetta » régnait, autour d'eux, avec ses faux sentiments d'honneur à venger. Rita n'était donc ni comprise ni suivie quand elle leur rappelait l'enseignement du Seigneur: « Priez pour ceux qui vous persécutent... aimez vos ennemis ». Elle redoutait que ces fils perdent leurs âmes en croyant honorer la mémoire de leur père par la vengeance. Alors dans un élan d'héroïsme, elle formula une prière logique pour ses sentiments Chrétiens, mais crucifiante pour son cœur maternel. Oui, elle prononça ces paroles stupéfiantes: « Prenez-les, Seigneur, plutôt qu'ils ne vous offensent! » Sa prière fut entendue, puisque l'on rapporte que « ses fils furent appelés à une vie meilleure ».

     

    Méditation

    « Comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés »

     

    Ce « comme » n’est pas unique dans l’enseignement de Jésus: « Vous serez parfaits ‘comme’ votre Père céleste est parfait » (Mt 5, 48); « Montrez-vous miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (Lc 6, 36); « Je vous donne un commandement nouveau: aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 13, 34). Observer le commandement du Seigneur est impossible s’il s’agit d’imiter de l’extérieur le modèle divin. Il s’agit d’une participation vitale et venant « du fond du cœur », à la Sainteté, à la Miséricorde, à l’Amour de notre Dieu. Seul l’Esprit qui est « notre Vie » (Ga 5, 25) peut faire « nôtres » les mêmes sentiments qui furent dans le Christ Jésus (cf. Ph 2, 1. 5). Alors l’unité du pardon devient possible, « nous pardonnant mutuellement comme Dieu nous a pardonné dans le Christ » (Ep 4, 32). Ainsi prennent vie les paroles du Seigneur sur le pardon, cet Amour qui aime jusqu’à l’extrême de l’amour (cf. Jn 13, 1). La parabole du serviteur impitoyable, qui couronne l’enseignement du Seigneur sur la communion ecclésiale (cf. Mt 18, 23-35), s’achève sur cette parole: « C’est ainsi que vous traitera mon Père céleste, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur ». C’est là, en effet, « au fond du cœur » que tout se noue et se dénoue. Il n’est pas en notre pouvoir de ne plus sentir et d’oublier l’offense; mais le cœur qui s’offre à l’Esprit Saint retourne la blessure en compassion et purifie la mémoire en transformant l’offense en intercession.

     

    (Catéchisme de l'Église Catholique, § 2842 et 2843)

     

    Prière

    Pardon Seigneur

     

    Seigneur, l'homme créé à Votre Image, est défiguré par l'homme. En contemplant le Visage du Fils de l'Homme, Votre Fils Crucifié et vivant parmi nous, nous voulons Vous demander pardon. Pardon pour toutes nos attitudes de mépris, pardon pour toutes nos paroles de violence, pardon pour toutes nos lâchetés, pardon pour tout ce qui retarde la Venue de Votre Esprit d'Amour parmi les hommes; pardon pour tous les péchés du monde. Retournez le cœur de ceux qui persécutent et qui torturent. Pardon, Seigneur et restez toujours avec nous jusqu'à la fin des temps. Amen.

     

    Prière finale

     

    Accablé sous le poids de la douleur et de l'angoisse, je viens à vous, ô glorieuse sainte Rita. On vous appelle la Sainte des causes impossibles ou désespérées. C'est pourquoi je vous supplie de me délivrer des maux et des peines qui m'accablent et de me rendre le calme et la joie. J'ai pleine confiance en votre puissante intercession auprès de Dieu. Si mes péchés sont un obstacle à l'accomplissement de mes désirs, obtenez-moi de Dieu la miséricorde et le pardon ainsi que les grâces nécessaires afin de ne plus retomber dans le mal. Daignez, ô Sainte très bonne et très compatissante, répondre à la confiance que j'ai en votre pouvoir et je ferai connaître partout votre bonté envers les affligés qui vous invoquent. Ô glorieuse sainte Rita, admirable épouse de Jésus crucifié, priez pour moi et venez à mon secours dans toutes mes nécessités. Amen.

     

    Huitième jeudi

    Prière préparatoire

     

    Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

     

    O Seigneur, dont la puissance remplit le Ciel et la terre, je crois que Vous êtes près de moi, en moi; et reconnaissant combien je suis petit devant vous, je Vous adore profondément et je Vous aime. Je Vous remercie des nombreuses grâces que Vous m'avez accordées, et de toutes celles que Vous préparez pour secourir ma faiblesse. Pardonnez les nombreuses faites que j'ai commises jusqu'ici. J'implore le secours de Votre Grâce pour rester fidèle aux promesses de mon Baptême que je renouvelle aujourd'hui. Vierge Marie, Saint du Ciel et spécialement vous, Sainte Rita, aidez-moi à accomplir cette démarche dans la Foi, afin d'obtenir Lumière et force

     

    Entrée au Monastère

     

    1417! C'est l'année terrible pour Sainte Rita, qui a perdu son mari et ses fils. C'est l'année de l'espérance pour l'Église qui sort enfin du grand schisme. Rita a près de quarante ans; Sainte Jeanne d'Arc en a cinq. Rita paraît seule au monde, mais en réalité elle n'est pas isolée. Elle vit avec ceux qui sont retournés vers le Père, ceux qui sont devenus ses « Saints » personnels. Elle leur parle; elle les prie; elle leur demande conseil. Elle avait gardé son désir de vie religieuse, depuis toujours elle aimait se recueillir en prière. Dans sa vie de femme mariée, elle avait essayé de pratiquer de son mieux les trois vertus: obéissance, pauvreté, chasteté, qui sont les trois piliers de la vie monastique. L'obéissance, elle l'avait exercée envers ses parents vieillissants. Et plus tard auprès d'un mari au caractère pénible à supporter. La pauvreté, elle la connaissait aussi, de sa propre volonté, puisqu'elle se privait non par peur de manquer, mais pour donner d'avantage aux malheureux. La chasteté, elle l'avait aussi respectée autant que cela se peut dans le mariage, de cette façon discrète, plus difficile que l'autre. Mais Rita voulait se donner entièrement au Seigneur. Elle se sentait attirée vers le Monastère des Augustines de Cascia: Sainte Marie-Madeleine. Mais on s'y refusait à la recevoir. Non à cause de son veuvage (les veuves ont toujours été bien accueillies dans l'Église); simplement parce que, parmi les moniales, plusieurs appartenaient au clan opposé à celui de sa famille. Rita devait donc obtenir une réconciliation entre les deux partis avant d'être admise au Monastère, sous peine d'y apporter la division par sa seule présence. C'était une entreprise qui semblait bien vouée à l'échec, un « cas impossible ». Pourtant une solution devait bien exister, avec l'aide du Ciel! Rita implora ses « Avocats », Saint Jean-Baptiste, Saint Augustin et Saint Nicolas de Tolentino (lui qui avaient déjà inspiré sa vocation), et surmonta l'obstacle au premier abord infranchissable: la haine qui séparait plusieurs des familles de Cascia, et qui avait déjà causé la mort de son mari. Il fallait arrêter la spirale de la « vendetta ». Alors, pour que ces sentiments de rancune et ces actes de vengeance disparaissent, la veuve se fit messagère de paix. Avec humilité et courage, elle allait de maison en maison, demandant à toutes les familles ennemies de se réconcilier. Elle priait en même temps le Seigneur, par l'intermédiaire de ses « Saints Protecteurs ». Et Dieu lui accorda ce miracle de paix, pour elle-même et pour la ville. Elle voulut que cette réconciliation soit signée devant notaire, selon l'usage. Et, ce papier à la main, elle put finalement franchir le seuil jusque là inaccessible du couvent Sainte Marie Madeleine. Tel est le fait historique. L'imagination populaire a transformé cette réussite extraordinaire en un « envol » de Rita, accompagnée de Saint Jean Baptiste, de Saint Augustin et de Saint Nicolas de Tolentino, depuis le rocher de Roccaporena jusqu'à la clôture du Monastère. Ses « Protecteurs » l'y auraient fait entrer, toutes portes closes, et la communauté religieuse n'aurait pas pu lui refuser son accord.

     

    Méditation

    Vocation religieuse

     

    Parmi les baptisés, hommes et femmes, quelques-uns sont appelés, non pas à une sainteté plus grande que les autres, mais à choisir un état de vie qui est précisément, dans l'Église, signe de la sainteté à laquelle, sous des modalités diverses, tous les disciples du Christ sont appelés (cf. LG 44). Ils décident de professer publiquement les conseils évangéliques proposés à tous: ils s'engagent par vœux à pratiquer la chasteté, la pauvreté et l'obéissance, qu'ils vivent en communauté (cf PC 12-15; CIC 607). La vie religieuse revêt des formes diverses: vie contemplative, vie apostolique. Chaque forme possède son histoire. Don de Dieu à l'Église, solidaire de la condition humaine, exposée aux défis du monde, la vie religieuse est pour tous les membres de l'Église un rappel de leur vocation à une sainteté toujours plus grande (cf LG 44). Elle témoigne au milieu des hommes, par les choix et les ruptures qu'elle implique, d'une vie évangélique dans l'esprit des béatitudes. A côté des instituts de vie religieuse qui ont chacun leur charisme particulier, les instituts séculiers sont également des instituts de vie consacrée dont les membres gardent les conditions de vie communes à ceux qui les entourent.

     

    (Catéchisme pour adultes des Évêques de France, § 314)

     

    Prière

    Prière d'une religieuse

     

    Acceptez, Seigneur, que vous Vous cherchions, tout au long de notre vie, au long de nos péchés, au long de nos misères. Acceptez, Seigneur, que nous Vous cherchions, Vous et Vous seul quand même, malgré tout, malgré tous, et que Vous soyez notre unique orientation, car Vous êtes Celui qu'il faut rechercher sans cesse. Amen.

     

    (Mère Marie-Yvonne)

     

    Prière finale

     

    Accablé sous le poids de la douleur et de l'angoisse, je viens à vous, ô glorieuse sainte Rita. On vous appelle la Sainte des causes impossibles ou désespérées. C'est pourquoi je vous supplie de me délivrer des maux et des peines qui m'accablent et de me rendre le calme et la joie. J'ai pleine confiance en votre puissante intercession auprès de Dieu. Si mes péchés sont un obstacle à l'accomplissement de mes désirs, obtenez-moi de Dieu la miséricorde et le pardon ainsi que les grâces nécessaires afin de ne plus retomber dans le mal. Daignez, ô Sainte très bonne et très compatissante, répondre à la confiance que j'ai en votre pouvoir et je ferai connaître partout votre bonté envers les affligés qui vous invoquent. Ô glorieuse sainte Rita, admirable épouse de Jésus crucifié, priez pour moi et venez à mon secours dans toutes mes nécessités. Amen.

     

    Neuvième jeudi

    Prière préparatoire

     

    Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

     

    O Seigneur, dont la puissance remplit le Ciel et la terre, je crois que Vous êtes près de moi, en moi; et reconnaissant combien je suis petit devant vous, je Vous adore profondément et je Vous aime. Je Vous remercie des nombreuses grâces que Vous m'avez accordées, et de toutes celles que Vous préparez pour secourir ma faiblesse. Pardonnez les nombreuses faites que j'ai commises jusqu'ici. J'implore le secours de Votre Grâce pour rester fidèle aux promesses de mon Baptême que je renouvelle aujourd'hui. Vierge Marie, Saint du Ciel et spécialement vous, Sainte Rita, aidez-moi à accomplir cette démarche dans la Foi, afin d'obtenir Lumière et force pour atteindre mon Salut éternel. Amen.

    Prière préparatoire

     

    Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

     

    O Seigneur, dont la puissance remplit le Ciel et la terre, je crois que Vous êtes près de moi, en moi; et reconnaissant combien je suis petit devant vous, je Vous adore profondément et je Vous aime. Je Vous remercie des nombreuses grâces que Vous m'avez accordées, et de toutes celles que Vous préparez pour secourir ma faiblesse. Pardonnez les nombreuses faites que j'ai commises jusqu'ici. J'implore le secours de Votre Grâce pour rester fidèle aux promesses de mon Baptême que je renouvelle aujourd'hui. Vierge Marie, Saint du Ciel et spécialement vous, Sainte Rita, aidez-moi à accomplir cette démarche dans la Foi, afin d'obtenir Lumière et force pour atteindre mon Salut éternel. Amen.

     

    Le miracle de la vigne

     

    Rita est donc entrée grâce à Dieu au Monastère de Sainte Marie Madeleine de Cascia. Elle a quarante ans et déjà, derrière elle, tout un passé d'épouse et de mère. Il lui faut cependant faire son noviciat. C'est surtout un temps d'épreuve, surtout pour les âmes ayant un peu de personnalité. Les Supérieures – surtout autrefois – avaient tendance à vouloir éprouver, surtout pour les former aux vertus d'humilité et d'obéissance. C'est ce qui se produisit pour Rita, et qui donna lieu à ce que l'on appelle le miracle de la vigne. Il s'inspire d'une vieille histoire que nous trouvons dans un ancien livre de Saint Jean Cassien, fondateur du Monastère de Saint Victor à Marseille, au début du 5e siècle, mille ans avant Sainte Rita. Un Supérieur, pour mettre à l'épreuve l'obéissance de l'un de ses moines, l'obligea à arroser chaque jour une branche morte et fichée en terre. Dans l'histoire de Cassien, la branche ne fleurit jamais, et le Supérieur finit par la jeter. La Mère Abbesse de Cascia, elle aussi ordonna à Rita d'arroser tous les jours, pendant longtemps, un pique de bois sec qu'elle lui avait fait ramasser dans la cour et planter contre le mur. Rita, obéissante, accomplit scrupuleusement cette mission, même les jours de pluie, pendant tout le temps qui lui avait été imposé. La tradition veut qu'un beau jour ce piquet se soit mis à bourgeonner, puis à fleurir miraculeusement, devenant une vigne qui donnait des raisins plus beaux et savoureux que partout ailleurs. Bientôt à Cascia, on prit l'habitude d'en offrir au Saint Père, aux Cardinaux et aux bienfaiteurs de l'Ordre. De nos jours encore, on bénit ce raison produit par la « vigne du miracle », et on le distribue aux bienfaiteurs du Couvent. Même si le fait n'est pas historique, la tradition est belle et plein d'enseignements. Ce que nous devons en retenir, c'est son caractère symbolique: l'obéissance absolue par amour de Dieu, quelles que soient les circonstances, ne restera jamais sans récompense, elle saura nous élever.

     

    Méditation

    obéissance

     

    « Ayez entre vous les dispositions que l'on doit avoir dans le Christ Jésus: lui qui était dans la condition de Dieu,il n'a pas jugé bon de revendiquer son droit d'être traité à l'égal de Dieu; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s'est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu'à mourir,et à mourir sur une croix. C'est pourquoi Dieu l'a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu'au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l'abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est le Seigneur »,pour la gloire de Dieu le Père ». (Philippiens 2: 5-11)

     

    C'est ainsi que l'hymne liturgique de l'épître aux Philippiens décrit, en une longue séquence, l'abaissement de celui qui était « de condition divine » et qui prit « la condition de serviteur ». S'étant « dépouillé lui-même » jusqu'à l'obéissance de la mort en croix, le Christ Jésus a été « élevé » par Dieu « au-dessus de tout » (cf Ph 2,6-11). Son itinéraire prend place entre une origine et une fin qui sont en Dieu. L'hymne de l'épître aux Colossiens, elle, chante le Fils, qui est « l'image du Dieu invisible, le premier-né par rapport à toute créature, car c'est en lui que tout a été créé (...) et tout subsiste en lui car Dieu a voulu que dans le Christ toute chose ait son accomplissement total. Il a voulu tout réconcilier par lui et pour lui, sur la terre et dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix » (Col 1,15-20; cf. aussi He 1,2-3). La longue prière de bénédiction qui ouvre l'épître aux Éphésiens (1,3-14) élargit encore le rôle du Christ en nous faisant pénétrer dans le mystérieux domaine de ce qui précède toute la Création. Le dessein de Dieu est de tout réunir « sous un seul chef, le Christ » (Ep 1,10). Il s'agit d'une élection de tous les hommes dans la grâce de Dieu, accomplie dans le Christ "avant la création du monde" (Ep 1,4). Ainsi, dès avant la création du monde, Dieu est le Père de Jésus Christ, puisque celui-ci est le Verbe éternel descendu jusqu'à nous. Paul anticipe dans l'éternité de Dieu l'appellation de Jésus comme Christ et Seigneur.

     

    (Catéchisme pour adultes des Évêques de France, § 148)

     

    Le sacrifice de Jésus

     

    Jésus parle de sa mort comme d'un sacrifice, et en fait une Alliance nouvelle par rapport à la première Alliance. Sa mort sera un sacrifice d'obéissance et d'amour. Ce sacrifice, c'est l'accueil total par Jésus de l'amour du Père: au cœur même de ce qui peut, le plus, éloigner l'homme de Dieu (la souffrance et l'approche de la mort), Jésus sait que le Père l'aime et il reçoit cet amour comme l'appui d'une confiance que rien n'ébranlera. Ce sacrifice, c'est le don total de lui-même au Père, pour ses frères, dans l'accomplissement jusqu'au bout du double commandement qui résume la Loi et les Prophètes: aimer Dieu et son prochain. Toute la vie de Jésus a été une existence pour le Père et pour ses frères. De même, sa mort est une mort « pour la multitude » (Mc 14,24) selon ce qui avait été annoncé (cf. Is 53,11-12), c'est-à-dire pour tous, « pour nous ». Ce « pour nous » est inscrit dans toute l'attitude de Jésus: il deviendra la base de la réflexion de l'Écriture et de l'Église sur la Rédemption.

     

    (Catéchisme pour adultes des Évêques de France, § 192)

     

    Prière

    Exister pour le Père et pour nos frères

     

    Donnez-nous de participer à Votre Amour. Mettez en nous un amour qui sache être patience et passion, qui sache être à l'écoute de toute détresse et de toute tendresse, qui sache rejoindre surtout les petits et les pauvres, pour découvrir leurs richesses, entendre leurs appels et servir leur cause. Sur les terres égorgées de richesses et de plaisirs où nous risquons de nous enliser, ne nous laissez pas pas sombrer dans l'inconscience. Maintenez en nous, vivantes et brûlantes, la faim et la soif de la justice. Amen.

     

    (Monseigneur Roziers)

     

    Prière finale

     

    Accablé sous le poids de la douleur et de l'angoisse, je viens à vous, ô glorieuse sainte Rita. On vous appelle la Sainte des causes impossibles ou désespérées. C'est pourquoi je vous supplie de me délivrer des maux et des peines qui m'accablent et de me rendre le calme et la joie. J'ai pleine confiance en votre puissante intercession auprès de Dieu. Si mes péchés sont un obstacle à l'accomplissement de mes désirs, obtenez-moi de Dieu la miséricorde et le pardon ainsi que les grâces nécessaires afin de ne plus retomber dans le mal. Daignez, ô Sainte très bonne et très compatissante, répondre à la confiance que j'ai en votre pouvoir et je ferai connaître partout votre bonté envers les affligés qui vous invoquent. Ô glorieuse sainte Rita, admirable épouse de Jésus crucifié, priez pour moi et venez à mon secours dans toutes mes nécessités. Amen.

     

    Dixième jeudi

    Prière préparatoire

     

    Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

     

    O Seigneur, dont la puissance remplit le Ciel et la terre, je crois que Vous êtes près de moi, en moi; et reconnaissant combien je suis petit devant vous, je Vous adore profondément et je Vous aime. Je Vous remercie des nombreuses grâces que Vous m'avez accordées, et de toutes celles que Vous préparez pour secourir ma faiblesse. Pardonnez les nombreuses faites que j'ai commises jusqu'ici. J'implore le secours de Votre Grâce pour rester fidèle aux promesses de mon Baptême que je renouvelle aujourd'hui. Vierge Marie, Saint du Ciel et spécialement vous, Sainte Rita, aidez-moi à accomplir cette démarche dans la Foi, afin d'obtenir Lumière et force pour atteindre mon Salut éternel. Amen.

     

    Le stigmate de l'épine

     

    Le Moyen Age a eu, à un point difficile à imaginer de nos jours, le culte de la Passion de Jésus. Dès le 13e siècle, cette dévotion était si vive chez un Saint comme François d'Assise, qu'il mérita d'en recevoir les stigmates sur son propre corps. Cela se passait à La Verna, non loin de Cascia. Au siècle suivant la même chose advint à une Dominicaine, la grande Catherine de Sienne; elle obtint de sentir la douleur des stigmates sans marques visibles pour autrui. Quand à Rita, elle fut aussi favorisée d'un phénomène mystique, environ 15 ans avant sa mort. Le Vendredi Saint de l'an 1442, elle s'était rendue comme de coutume avec ses Sœurs à la paroisse, pour l'office de la Passion de Notre Seigneur. La prédication vibrante du religieux chargé des exercices du Carême, frappa si vivment Soeur Rita qu'elle en revint toute bouleversée. Revenue en hâte au couvent, elle courut se prosterner devant le Christ faisant partie d'une fresque du 14e siècle, située dans le vieil oratoire attenant à la chapelle. Cette image existe toujours; elle représente le Crucifix. Le biographe Cavalluci raconte ainsi la scène: « Alors elle se mit à demander avec la plus extrême ardeur que le Christ lui fasse sentir au moins une de ces épines... dont son front avait été percé... Elle l'obtint. Elle sentit non seulement la blessure désirée, mais son front fut désormais affecté d'une plaie incurable qui devait lui rester jusqu'à la mort. C'était là un véritable stigmate et non pas seulement une cicatrice, mais une plaie ouverte et profonde qui la faisait atrocement souffrir. La blessure résista à tous les soins; elle ne se ferma jamais durant les 15 années que Rita vécut, excepté durant son pèlerinage à Rome ». Les pèlerins de Cascia sont émus en visitant la chapelle du Christ miraculeux, appelée aussi « Ermitage de l'Epine », ainsi que la cellule de Rita. Ce sont des lieux historiques où l'on sent passer la Foi. Rita avait créé dans cet ermitage ce qu'elle appelait ses « stations » de la Passion de Notre Seigneur. Un coin de la cellule représentait pour elle le Calvaire, un autre le Sépulcre, et ainsi de suite. Sur ce parcours spirituel elle était en prière continuelle, au point d'en ressentir souvent physiquement une souffrance qui allait jusqu'à des évanouissements.

     

    Méditation

    Jésus en Croix

     

    Jésus est condamné à subir la mort en croix, supplice des esclaves et des criminels de droit commun. Supplice infamant, en même temps qu'atroce. Sur la croix, il prononce quelques paroles, rapportées par l'un ou l'autre des récits évangéliques, mais dont il faut tenir ensemble le sens. Ainsi les paroles de détresse, en particulier le « mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? » (Mt 27,46; Mc 15,34). Ce grand cri, que la tradition juive applique au Juste souffrant, est l'expression de l'abîme où peut descendre l'homme qui se sent abandonné de Dieu, mais il est aussi une prière confiante, dans la mesure où Jésus reprend ici la première phrase du psaume 21, dont la seconde partie est une proclamation d'espérance au fond même du malheur, un abandon filial. La parole de Jésus en croix a été, à travers toute la Tradition de l'Église, la consolation de ceux qui souffrent de toutes les formes humaines de détresse et d'injustice, aux limites d'une espérance possible. Il n'y a pas de détresse, ni d'abandon humain que Jésus ne soit venu rejoindre sur la croix. En lui, Dieu est vraiment avec nous, partageant chacune des souffrances humaines. En lui, l'incessant cri de détresse de l'humanité monte vers Dieu. Cependant, la souffrance de Jésus est un abîme dont aucun être humain n'a sondé toute la profondeur: il est « l'Agneau de Dieu qui porte le péché du monde » (Jn 1,29). Le dernier souffle de Jésus s'accompagne à nouveau d'un grand cri, manifestant qu'il donne librement sa vie, qu'on ne la lui arrache pas (cf. Jn 10,18) et le centurion romain, qui sait comment meurent d'épuisement et d'étouffement les crucifiés, comprend et peut s'écrier: « Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu! » (Mc 15,39).

     

    (Catéchisme pour adultes des Évêques de France, § 197)

     

    Prière

    Reconnaître la Croix

     

    Seigneur, je Vous demande ce qui le plus difficile: la grâce de reconnaître la Croix de Votre Fils dans toutes les peines de ma vie et de le suivre le long de son chemin de Croix aussi longtemps qu'il Vous plaira. Ne me laissez pas devenir amer dans la souffrance, mais que je mûrisse au contraire, avec patience, générosité, bonté et l'ardent désir d'être un jour là où la peine n'existe plus: alors vous essuierez toute larmes des yeux de ceux qui Vous auront aimé, et qui, dans leur douleur, auront cru à Votre Amour et, dans leur nuit, à Votre Lumière. Amen.

     

    (Père Rahner)

     

    Prière finale

     

    Accablé sous le poids de la douleur et de l'angoisse, je viens à vous, ô glorieuse sainte Rita. On vous appelle la Sainte des causes impossibles ou désespérées. C'est pourquoi je vous supplie de me délivrer des maux et des peines qui m'accablent et de me rendre le calme et la joie. J'ai pleine confiance en votre puissante intercession auprès de Dieu. Si mes péchés sont un obstacle à l'accomplissement de mes désirs, obtenez-moi de Dieu la miséricorde et le pardon ainsi que les grâces nécessaires afin de ne plus retomber dans le mal. Daignez, ô Sainte très bonne et très compatissante, répondre à la confiance que j'ai en votre pouvoir et je ferai connaître partout votre bonté envers les affligés qui vous invoquent. Ô glorieuse sainte Rita, admirable épouse de Jésus crucifié, priez pour moi et venez à mon secours dans toutes mes nécessités. Amen.

     

    Onzième jeudi

    Prière préparatoire

     

    Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

     

    O Seigneur, dont la puissance remplit le Ciel et la terre, je crois que Vous êtes près de moi, en moi; et reconnaissant combien je suis petit devant vous, je Vous adore profondément et je Vous aime. Je Vous remercie des nombreuses grâces que Vous m'avez accordées, et de toutes celles que Vous préparez pour secourir ma faiblesse. Pardonnez les nombreuses faites que j'ai commises jusqu'ici. J'implore le secours de Votre Grâce pour rester fidèle aux promesses de mon Baptême que je renouvelle aujourd'hui. Vierge Marie, Saint du Ciel et spécialement vous, Sainte Rita, aidez-moi à accomplir cette démarche dans la Foi, afin d'obtenir Lumière et force pour atteindre mon Salut éternel. Amen.

     

    Le Jubilé Romain

     

    L'institution du Jubilé existe depuis l'an 1300. C'était l'occasion autrefois tous les demis siècles, ensuite tous les 25 ans, d'un pèlerinage de pénitence à Rome. Celui-ci se terminait par la grande joie d'une indulgence plénière, la plus solennelle et la plus large de toutes. Le Jubilé de 1540 fut particulièrement important. L'Église n'avait retrouvé son unité et sa paix intérieure que depuis 3 ans seulement, après les désordres causés par le Concile de Bâle, puis par le Duc Amédée VIII, qui avait accepté de devenir l'antipape Félix V. Rome apparaissait comme le centre de l'unité retrouvée. On y venait de partout. Ces pèlerinages d'autrefois demandaient beaucoup de générosité et de courage. Il fallait voyager à pied, chercher les gués des rivières, subir les intempéries, coucher à la belle étoile. Et pourtant, la foule des « romieux et des romées » (on appelait ainsi les pèlerins, hommes et femmes, telle la mère de Jeanne d'Arc) était très dense. Les couvents ouvraient même leurs portes pour laisser partir leur religieux et religieuses qui voulaient gagner leur Jubilé. Rita éprouva, elle aussi, le désir d'aller à Rome; mais avec sa plaie suppurante et malodorante, il ne pouvait en être question. La Mère Abbesse de Cascia ne prenait guère de risque en lui disant qu'elle pourrait partir dès qu'elle serait guérie. Elle ignorait que cette religieuse de son couvent deviendrait un jour la « Sainte des impossibles ». Rita se mit à prier et la plaie sécha. Elle put partir et fut même nommée chef du groupe de ses compagnes, qui se mirent en route à travers les Apennins, par Riéti et la Via Flaminia. Le chemin était pittoresque, mais long et difficile. Les Sœurs se demandaient, à mesure qu'elles avançaient, si elles auraient assez d'argent pour les imprévus du voyage. Cette préoccupation parut à notre Sainte contraire à l'esprit évangélique. Et comme c'était elle qui portait la bourse, ne voilà-t-il pas qu'elle la jette avec insouciance dans le torrent que la petite troupe traversait: « Pensez mes Sœurs, à ce que l'on dirait en nous voyant munies d'argent! Si au contraire, on nous voit rester fidèles à la Pauvreté, dédaignant les richesses du monde, tout le monde saura que nous sommes de vraies religieuses dans l'esprit du Christ ». Ce geste peut, en ces circonstances, nous paraître bien imprudent. Mais c'est la réaction d'une religieuse tout à fait libre de cet argent pour lesquels d'autres se rendent esclaves. Les voilà arrivées à Rome. La Basilique Saint Pierre, telle que nous la connaissons, n'existait pas encore. Les pèlerins vont vénérer les restes des Apôtres dans la vieille église de Constantin. Elles vont au Colisée, où tant de martyrs furent la proie des bêtes. A Sainte Croix de Jérusalem, elles prient devant les reliques de la Passion. Quelle émotion pour elle qui reçut le stigmate de l'Epine d' voir pieusement conservées, deux des épines de la couronne de douleur! Elles voient surtout le Pape, le « doux Christ sur la terre », comme avait dit peu avant Sainte Catherine de Sienne. C'est en lui que s'incarne le mystère de l'Église, toujours une et toujours Sainte, malgré la faiblesse des hommes qui la composent. Ce pèlerinage Romain fut certainement un des sommets de la vie de Rita. Mais qui aurait pu penser, en côtoyant cette humble religieuse de Cascia, qu'elle serait une des plus actives ouvrières de ce renouveau de l'Église Romaine? Surtout, qui aurait pu penser que cette femme, vieillie avant l'âge, serait 450 ans plus tard canonisée solennellement dans la Basilique Saint Pierre de Rome?

     

    Méditation

    Le pèlerinage

     

    Au cours de son histoire, l'institution du Jubilé s'est enrichie de signes qui attestent la foi et qui aident la piété du peuple chrétien. Parmi eux, il faut rappeler avant tout le pèlerinage. Celui-ci ramène à la condition de l'homme qui aime décrire sa propre existence comme un cheminement. De sa naissance à sa mort, chacun est dans la condition, toute particulière, d'homo viator. La Sainte Écriture, pour sa part, atteste à maintes reprises la valeur du fait de se mettre en route pour arriver aux lieux saints; c'était une tradition que l'Israélite se rende en pèlerinage à la ville où était conservée l'arche de l'alliance, ou qu'il visite le sanctuaire de Béthel (cf. Jg 20, 18), ou celui de Silo, où Anne, mère de Samuel, vit sa prière exaucée (cf. 1 S 1, 3). En se soumettant volontairement à la Loi, Jésus, lui aussi, avec Marie et Joseph, se fit pèlerin vers la ville sainte de Jérusalem (cf. Lc 2, 41). L'histoire de l'Église est le journal vivant d'un pèlerinage jamais terminé. En route vers la ville des saints Pierre et Paul, vers la Terre sainte ou vers les anciens ou nouveaux sanctuaires consacrés à la Vierge Marie et aux Saints: tel est le but d'innombrables fidèles qui alimentent ainsi leur piété. Le pèlerinage a toujours été un moment significatif dans la vie des croyants, tout en revêtant selon les époques des expressions culturelles différentes. Il évoque le cheminement personnel du croyant sur les pas du Rédempteur: c'est un exercice d'ascèse salutaire, de repentance pour les faiblesses humaines, de vigilance constante sur sa propre fragilité, de préparation intérieure à la réforme du cœur. Par la veille, par le jeûne, par la prière, le pèlerin avance sur la voie de la perfection chrétienne, s'efforçant d'atteindre, avec le soutien de la grâce de Dieu, « l'état d'Homme parfait, la plénitude de la stature du Christ » (Ep 4, 13).

     

    (Jean Paul II, Bulle d'Indiction au Grand Jubilé de l'An 2000 « Incarnationis Mysterium », §7)

     

    Prière

    Prière du pèlerin

     

    Seigneur mon Dieu je ne sais pas où je vais, je ne vois pas la route devant moi, je ne peux pas prévoir cette certitude où elle aboutira. Je ne me connais pas vraiment moi-même et, si je croix sincèrement suivre Votre Volonté, cela ne veut pas dire en fait que je n'y conforme. Je crois cependant que mon désir de Vous plaire, vous plaît. J'espère avoir ce désir au cœur en tout ce que je fais, et ne jamais rien faire à l'avenir sans ce désir. En agissant ainsi je sais que Vous me conduirez sur la bonne route, même si je ne la connais pas moi-même. Je Vous ferai donc toujours confiance, même quand j'aurai l'impression que je me suis perdu et que je marche à l'ombre de la mort. Je n'aura aucune crainte car Vous serez toujours avec moi et que Vous ne me laisserez jamais seul dans le péril. Amen.

     

    (Thomas Merton)

     

    Prière finale

     

    Accablé sous le poids de la douleur et de l'angoisse, je viens à vous, ô glorieuse sainte Rita. On vous appelle la Sainte des causes impossibles ou désespérées. C'est pourquoi je vous supplie de me délivrer des maux et des peines qui m'accablent et de me rendre le calme et la joie. J'ai pleine confiance en votre puissante intercession auprès de Dieu. Si mes péchés sont un obstacle à l'accomplissement de mes désirs, obtenez-moi de Dieu la miséricorde et le pardon ainsi que les grâces nécessaires afin de ne plus retomber dans le mal. Daignez, ô Sainte très bonne et très compatissante, répondre à la confiance que j'ai en votre pouvoir et je ferai connaître partout votre bonté envers les affligés qui vous invoquent. Ô glorieuse sainte Rita, admirable épouse de Jésus crucifié, priez pour moi et venez à mon secours dans toutes mes nécessités. Amen.

     

    Douzième jeudi

    Prière préparatoire

     

    Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

     

    O Seigneur, dont la puissance remplit le Ciel et la terre, je crois que Vous êtes près de moi, en moi; et reconnaissant combien je suis petit devant vous, je Vous adore profondément et je Vous aime. Je Vous remercie des nombreuses grâces que Vous m'avez accordées, et de toutes celles que Vous préparez pour secourir ma faiblesse. Pardonnez les nombreuses faites que j'ai commises jusqu'ici. J'implore le secours de Votre Grâce pour rester fidèle aux promesses de mon Baptême que je renouvelle aujourd'hui. Vierge Marie, Saint du Ciel et spécialement vous, Sainte Rita, aidez-moi à accomplir cette démarche dans la Foi, afin d'obtenir Lumière et force pour atteindre mon Salut éternel. Amen.

     

    Une vie de recluse

     

    Un bon pèlerinage constitue une grâce enrichissante. C'est un moment de plénitude, mais il dure peu. Bientôt il faut reprendre la vie normale. C'est alors que l'on doit apporter un renouveau d'enthousiasme et de générosité. Rita l'avait bien compris. Après son retour de Rome, elle vécut au Monastère de Cascia les dernières années de son voyage terrestre dans une spiritualité de plus en plus profonde. A peine était-elle revenue, que la plaie de son front se rouvrit. C'était une indication providentielle: sa vocation était donc bien der reprendre sa vie de recluse. Retirée dans l'Ermitage, partie éloignée du couvent, elle était de plus en plus étrangère au monde, et même aux autres religieuses. La vie contemplative seule paraissait maintenant compter pour elle. Tout son temps se passait en oraison, « elle semblait ne pouvoir s'en arracher » note Cavalucci. Elle y consacrait ses nuits, et se sentait frustrée quand l'aube interrompait ses entretiens céleste. Tout en elle était spiritualisé, la vie matérielle ne comptait plus à ses yeux. « Elle ne se nourrissait que de l'Eucharistie, qu'elle recevait souvent » (à noter que la communion quotidienne n'était pas encore établie). C'est aussi le cas pour certains mystiques contemporains, en notre siècle, les servantes de Dieu Marthe Robin et Thérèse Neumann... Si des âmes se laissent guider par la chair, entraînant l'être tout entier au matérialisme total, des corps sont au contraire soumis à l'âme au point de spiritualiser entièrement la personnalité, dans une totale immersion en Dieu. La renommée de la recluse se répandit. Des gens accouraient pour lui recommander des intentions de prières. Le Monastère devenait déjà un centre de pèlerinage. « On venait la voir, écrit Cavalucci, et même des villes et des villages les plus lointains ». Déjà de son vivant, elle obtenait des miracles. Ainsi, cette femme venue lui demander de prier pour sa fille gravement malade, et qui la retrouva guérie en rentrant chez elle. En ces moments là, les souffrances physiques de Rita se faisaient plus vives, par une mystérieuse communion des saints et une réversibilité des mérites. C'est bien la réalisation de ce que Jésus disait de Lui-même: « Lorsque Je serai élevé de terre (c'est à dire Crucifié), J'attirerai tout à Moi ». Et encore: « Si quelqu'un croit en Moi, des fleuves d'Eau Vive jailliront de lui ».

     

    Méditation

    Le combat de la prière

     

    La prière est un don de la grâce et une réponse décidée de notre part. Elle suppose toujours un effort. Les grands priants de l’Ancienne Alliance avant le Christ, comme la Mère de Dieu et les saints avec Lui nous l’apprennent: la prière est un combat. Contre qui? contre nous-mêmes et contre les ruses du Tentateur qui fait tout pour détourner l’homme de la prière, de l’union à son Dieu. On prie comme on vit, parce qu’on vit comme on prie. Si l’on ne veut pas habituellement agir selon l’Esprit du Christ, on ne peut pas non plus habituellement prier en son Nom. Le « combat spirituel » de la vie nouvelle du chrétien est inséparable du combat de la prière. Enfin, notre combat doit faire face à ce que nous ressentons comme nos échecs dans la prière: découragement devant nos sécheresses, tristesse de ne pas tout donner au Seigneur, car nous avons « de grands biens » (cf. Mc 10, 22), déception de ne pas être exaucés selon notre volonté propre, blessure de notre orgueil qui se durcit sur notre indignité de pécheur, allergie à la gratuité de la prière, etc. La conclusion est toujours la même: à quoi bon prier? Pour vaincre ces obstacles, il faut combattre pour l’humilié, la confiance et la persévérance. Positivement, le combat contre notre moi possessif et dominateur est la vigilance, la sobriété du cœur. Quand Jésus insiste sur la vigilance, elle est toujours relative à Lui, à sa Venue, au dernier jour et chaque jour: « aujourd’hui ». L'Époux vient au milieu de la nuit ; la lumière qui ne doit pas s’éteindre est celle de la foi: « De toi mon cœur a dit: Cherche sa Face » (Ps 27, 8).

     

    (Catéchisme de l'Église Catholique, § 2725, 2728, 2730)

     

    Prière

    Montre-moi Ton Visage

     

    Il nous est souvent pénible, Seigneur, de demeurer en prière devant Vous. Trop souvent notre regard se perd dans l'obscurité, trop souvent nous parlons sans trouver d'écho. Mais Vous nous enseignez, Seigneur, à nous méfier de ces sentiments. Je veux donc supporter l'effort de la prière tout le temps qu'il Vous plaira. Mais ne le faites pas durer trop longtemps! Donnez-moi d'éprouver Votre Présence. Montrez-moi Votre Visage afin que je sache à qui je parle et que je trouve refuge en Votre Amour. Amen.

     

    (Romano Guardini)

     

    Prière finale

     

    Accablé sous le poids de la douleur et de l'angoisse, je viens à vous, ô glorieuse sainte Rita. On vous appelle la Sainte des causes impossibles ou désespérées. C'est pourquoi je vous supplie de me délivrer des maux et des peines qui m'accablent et de me rendre le calme et la joie. J'ai pleine confiance en votre puissante intercession auprès de Dieu. Si mes péchés sont un obstacle à l'accomplissement de mes désirs, obtenez-moi de Dieu la miséricorde et le pardon ainsi que les grâces nécessaires afin de ne plus retomber dans le mal. Daignez, ô Sainte très bonne et très compatissante, répondre à la confiance que j'ai en votre pouvoir et je ferai connaître partout votre bonté envers les affligés qui vous invoquent. Ô glorieuse sainte Rita, admirable épouse de Jésus crucifié, priez pour moi et venez à mon secours dans toutes mes nécessités. Amen.

     

    Treizième jeudi

    Prière préparatoire

     

    Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

     

    O Seigneur, dont la puissance remplit le Ciel et la terre, je crois que Vous êtes près de moi, en moi; et reconnaissant combien je suis petit devant vous, je Vous adore profondément et je Vous aime. Je Vous remercie des nombreuses grâces que Vous m'avez accordées, et de toutes celles que Vous préparez pour secourir ma faiblesse. Pardonnez les nombreuses faites que j'ai commises jusqu'ici. J'implore le secours de Votre Grâce pour rester fidèle aux promesses de mon Baptême que je renouvelle aujourd'hui. Vierge Marie, Saint du Ciel et spécialement vous, Sainte Rita, aidez-moi à accomplir cette démarche dans la Foi, afin d'obtenir Lumière et force pour atteindre mon Salut éternel. Amen.

     

     

    Dernier miracle: rose éclose en hiver

     

    Après son pèlerinage Romain, Rita, nous l'avons vu, mena une vie de recluse, toute spirituelle. Elle souffrait beaucoup, mais elle savait offrir ses peines avec amour. Maintenant, il était inutile pour elle de les rechercher par des jeûnes et des pénitences corporelles, comme elle le faisait auparavant. Elle était devenue une vieille femme toute remplie de douleurs, n'avait plus qu'à accepter les épreuves qui se présentaient d'elles-mêmes, comprenant que c'était là la « bonne souffrance », celle qui fait participer tout chrétien à l'oeuvre de Rédemption du Christ. Elle pouvait dire avec Saint Paul: « Je trouve ma joie dans les souffrances que j'endure pour vous, et je complète ce qui manque aux tribulations du Christ en ma chair, pour son Corps qui les l'Église ». (Col 1, 24). Son dernier hiver sur une dure saison, comme on en rencontre à Cascia, parfois séparé du monde par d'immenses congères de neige. Une cousine vint la voir et lui demanda: « Que puis-je faire pour toi? - je voudrais une rose de mon petit jardin ». La cousine pense que Rita délire. Rentrée à Roccaporena, elle a déjà oublié cette demande quand passant par hasard près de l'ancien jardin de Rita, elle voit une rose toute rouge qui s'épanouit sur l'un des rosiers! Elle la cueille avec émotion et la porte à la malade. Un groupe de bronze, dans le petit jardin, commémore aujourd'hui cet événement. Chaque année, le 22 ami, on bénit des roses pour les porter aux malades, comme la cousine avait porté à Sainte Rita celle du rosier miraculeux. Une bouture a été plantée dans le jardin du Monastère, à Cascia. Depuis 5 siècles, rien n'a pu faire périr l'arbuste, qui est devenu un important buisson de roses pâles, très parfumées.

     

    Méditation

    L'onction des malades

     

    La maladie et la souffrance ont toujours été parmi les problèmes les plus graves qui éprouvent la vie humaine. Dans la maladie, l’homme fait l’expérience de son impuissance, de ses limites et de sa finitude. Toute maladie peut nous faire entrevoir la mort. La maladie peut conduire à l’angoisse, au repliement sur soi, parfois même au désespoir et à la révolte contre Dieu. Elle peut aussi rendre la personne plus mûre, l’aider à discerner dans sa vie ce qui n’est pas essentiel pour se tourner vers ce qui l’est. Très souvent, la maladie provoque une recherche de Dieu, un retour à Lui. Souvent Jésus demande aux malades de croire (cf. Mc 5, 34. 36; 9, 23). Il se sert de signes pour guérir: salive et imposition des mains (cf. Mc 7, 32-36; 8, 22-25), boue et ablution (cf. Jn 9, 6 s). Les malades cherchent à le toucher (cf. Mc 1, 41; 3, 10; 6, 56) « car une force sortait de lui qui les guérissait tous » (Lc 6, 19). Ainsi, dans les sacrements, le Christ continue à nous « toucher » pour nous guérir. L’Église croit et confesse qu’il existe, parmi les sept sacrements, un sacrement spécialement destiné à réconforter ceux qui sont éprouvés par la maladie: l’Onction des malades: « Par l’Onction sacrée des malades et la prière des prêtres, c’est l’Église toute entière qui recommande les malades au Seigneur souffrant et glorifié, pour qu’il les soulage et les sauve; bien mieux, elle les exhorte, en s’associant librement à la passion et à la mort du Christ à apporter leur part pour le bien du peuple de Dieu ».

     

    (Catéchisme de l'Église Catholique, § 1500, 1501, 1504, 1511, 1499)

     

    Prière

    Prière du malade

     

    Je suis malade, Seigneur, Vous le savez. Quand je tourne en rond, la mort dans l'âme, dans cette salle des pas perdus de ma vie, et que je n'en vois pas l'issue, venez à ma rencontre, Seigneur, ne me laissez pas, le cœur en désarroi. Que le bruit de vos pas s'approchant de moi me redonne un peu de confiance en moi et surtout en vous. Amen.

     

    Prière finale

     

    Accablé sous le poids de la douleur et de l'angoisse, je viens à vous, ô glorieuse sainte Rita. On vous appelle la Sainte des causes impossibles ou désespérées. C'est pourquoi je vous supplie de me délivrer des maux et des peines qui m'accablent et de me rendre le calme et la joie. J'ai pleine confiance en votre puissante intercession auprès de Dieu. Si mes péchés sont un obstacle à l'accomplissement de mes désirs, obtenez-moi de Dieu la miséricorde et le pardon ainsi que les grâces nécessaires afin de ne plus retomber dans le mal. Daignez, ô Sainte très bonne et très compatissante, répondre à la confiance que j'ai en votre pouvoir et je ferai connaître partout votre bonté envers les affligés qui vous invoquent. Ô glorieuse sainte Rita, admirable épouse de Jésus crucifié, priez pour moi et venez à mon secours dans toutes mes nécessités. Amen.

     

    Quatorzième jeudi

    Prière préparatoire

     

    Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

     

    O Seigneur, dont la puissance remplit le Ciel et la terre, je crois que Vous êtes près de moi, en moi; et reconnaissant combien je suis petit devant vous, je Vous adore profondément et je Vous aime. Je Vous remercie des nombreuses grâces que Vous m'avez accordées, et de toutes celles que Vous préparez pour secourir ma faiblesse. Pardonnez les nombreuses faites que j'ai commises jusqu'ici. J'implore le secours de Votre Grâce pour rester fidèle aux promesses de mon Baptême que je renouvelle aujourd'hui. Vierge Marie, Saint du Ciel et spécialement vous, Sainte Rita, aidez-moi à accomplir cette démarche dans la Foi, afin d'obtenir Lumière et force pour atteindre mon Salut éternel. Amen.

     

    Le vrai jour de naissance

     

    Pour nous, Chrétiens à la vision souvent trop rivée à ce monde, la mort est la grande échéance pénible et en général redoutée. Pour les Saints elle est leur « dies natalis », c'est à dire le jour de leur vraie naissance, celle au Ciel. Plus tard, c'est le jour de la fête solennelle que la communauté Chrétienne célèbre dans la joie. Si le 22 mai est si cher au cœur de tous les amis de Sainte Rita, c'est parce qu'il est l'anniversaire de son envol vers le Ciel en 1457. Certains de ses biographes disent que, trois jours plus tôt, Notre Seigneur lui est apparu en compagnie de la Vierge Marie. « Quand donc, Jésus, pourrai-je vous posséder pour toujours? Quand pourrai-je venir en Votre Présence?  - Bientôt, mais pas encore. - Et quand donc? - Dans trois jours, tu seras avec moi, au Ciel ». Alors, c'est pour Rita la grande joie, l'ultime attente dans a paix. Le troisième jour, elle réclame le Viatique et le Sacrement des malades, qu'elle reçoit en présence de toute la communauté. C'est l'occasion de recommander à ses Sœurs l'obéissance à la Règle. Puis elle demande la bénédiction de l'Abbesse. Dès qu'elle l'a reçue, elle expire doucement. C'est un Samedi, jour de la Vierge Marie, vielle du Dimanche 22 mai, dont l'Église célèbre les première Vêpres juste à ce moment. Dehors, les roses fleurissent. Selon certains témoignages figurant au Procès de Canonisation, plusieurs personnes auraient vu son âme monter dans la Gloire. De toutes façons, nous pouvons appliquer à cette sainte mort ce beau texte poétique du Cantique des Cantiques: « Lève-toi, hâte-toi, mon amie, ma colombe, ma belle, viens... Comme un lys parmi les épines, belle est ma bien-aimée ». Au-dessus du maître-autel de la Basilique de Cascia, une grande fresque représente Sainte Rita venant se blottir aux pieds du Christ Glorieux. Elle peut dire à cet instant cette parole: « Je me suis assise à l'ombre de Celui que j'avais désiré! ».

     

    Méditation

    Le mystère de la mort

     

    C'est en face de la mort que l'énigme de la condition humaine atteint son sommet. L'homme n'est pas seulement tourmenté par la souffrance et la déchéance progressive de son corps mais, plus encore, par la peur d'une destruction définitive. Et c'est par une inspiration juste de son cœur qu'il rejette et refuse cette ruine totale et ce définitif échec de sa personne. Le germe d'éternité qu'il porte en lui, irréductible à la seule matière, s'insurge contre la mort. Toutes les tentatives de la technique, si utiles qu'elles soient, sont impuissantes à calmer son anxiété: car le prolongement de la vie que la biologie procure ne peut satisfaire ce désir d'une vie ultérieure, invinciblement ancré dans son cœur. Mais si toute imagination ici défaille, l'Église, instruite par la Révélation divine, affirme que Dieu a créé l'homme en vue d'une fin bienheureuse, au-delà des misères du temps présent. De plus, la foi chrétienne enseigne que cette mort corporelle, à laquelle l'homme aurait été soustrait s'il n'avait pas péché, sera un jour vaincue, lorsque le salut, perdu par la faute de l'homme, lui sera rendu par son tout-puissant et miséricordieux Sauveur. Car Dieu a appelé et appelle l'homme à adhérer à Lui de tout son être, dans la communion éternelle d'une vie divine inaltérable. Cette victoire, le Christ l'a acquise en ressuscitant, libérant l'homme de la mort par sa propre mort. A partir des titres sérieux quelle offre à l'examen de tout homme, la foi est ainsi en mesure de répondre à son interrogation angoissée sur son propre avenir. Elle nous offre en même temps la possibilité d'une communion dans le Christ avec nos frères bien-aimés qui sont déjà morts, en nous donnant l'espérance qu'ils ont trouvé près de Dieu la véritable vie.

     

    (Constitution Pastorale Gaudium et Spes, n° 18)

     

    Prière

    Entre tes mains je m'abandonne

     

    O Dieu Miséricordieux, par qui j'ai l'être, la vie et le savoir, entre vos mains je m'abandonne, je me rends, je cède, en Vous je me confie et j'espère, en Vous je place toute mon attente, Vous ma Résurrection, ma Vie et mon Corps, je Vous désire, je Vous aime et je Vous adore, Vous auprès ede qui je demeurerai et trouvera le bonheur. Amen.

     

    (Saint Bernard)

     

    Prière finale

     

    Accablé sous le poids de la douleur et de l'angoisse, je viens à vous, ô glorieuse sainte Rita. On vous appelle la Sainte des causes impossibles ou désespérées. C'est pourquoi je vous supplie de me délivrer des maux et des peines qui m'accablent et de me rendre le calme et la joie. J'ai pleine confiance en votre puissante intercession auprès de Dieu. Si mes péchés sont un obstacle à l'accomplissement de mes désirs, obtenez-moi de Dieu la miséricorde et le pardon ainsi que les grâces nécessaires afin de ne plus retomber dans le mal. Daignez, ô Sainte très bonne et très compatissante, répondre à la confiance que j'ai en votre pouvoir et je ferai connaître partout votre bonté envers les affligés qui vous invoquent. Ô glorieuse sainte Rita, admirable épouse de Jésus crucifié, priez pour moi et venez à mon secours dans toutes mes nécessités. Amen.

     

    Quinzième jeudi

    Prière préparatoire

     

    Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

     

    O Seigneur, dont la puissance remplit le Ciel et la terre, je crois que Vous êtes près de moi, en moi; et reconnaissant combien je suis petit devant vous, je Vous adore profondément et je Vous aime. Je Vous remercie des nombreuses grâces que Vous m'avez accordées, et de toutes celles que Vous préparez pour secourir ma faiblesse. Pardonnez les nombreuses faites que j'ai commises jusqu'ici. J'implore le secours de Votre Grâce pour rester fidèle aux promesses de mon Baptême que je renouvelle aujourd'hui. Vierge Marie, Saint du Ciel et spécialement vous, Sainte Rita, aidez-moi à accomplir cette démarche dans la Foi, afin d'obtenir Lumière et force pour atteindre mon Salut éternel. Amen.

     

    Le Vigne en fleur a répandu son parfum

     

    Le 22 mai 1457 fut donc le « Dies Natalis » de notre Sainte, le jour de sa naissance dans le Ciel. A peine Rita a-t-elle rendu le dernier soupir que déjà les prodiges commencent. La cloche du monastère se met, dit-on, à frapper trois coups sans que personne ne la touche. La pauvre cellule de Rita est remplie d'une lumière surnaturelle, qui rappelle la Lumière Eternelle dans laquelle elle vient d'entrer. Un parfum mystérieux emplit la cellule, imprégnée tout récemment encore de l'odeur nauséabonde de la plaie. Cela s'appelle vraiment, au sens propre comme au sens figuré, « mourir en odeur de sainteté ». La blessure malodorante s'est subitement cicatrisée. Non seulement le suintement a disparu, mais le stigmate est devenu semblable à une pierre précieuse, d'un rouge vif. « Tu as placé sur sa tête une couronne de pierres précieuse », chante-t-on dans un psaume. Une des religieuses du monastère avait un bras paralysé. Elle s'appelait Sœur Catherine Mancini. Malgré son infirmité, elle voulut embrasser sa compagne qui était peut être aussi sa parente. Elle chercha à passer son bras autour du cou de la défunte, et... elle y réussit parfaitement, car elle venait d'être subitement guérie. C'était le premier miracle posthume de Rita. Pendant que l'on fait sa toilette funèbre, le peuple de Cascia accourt pour voir celle que tous appellent déjà « la Sainte ». On transporte sa dépouille dans une chapelle intérieure et, pour que tous puissent la voir, on ne ferme pas le cercueil. Quelques années plus tard, ce cercueil sera détérioré par le feu, mais le corps restera intact. Monseigneur de Marchi écrit: « Jusqu'à présent, et par conséquent depuis plus d'un demi millénaire, la sentence contre les fils d'Abraham ne s'est pas réalisée pour Rita: tu es poussière et tu retourneras en poussière ». Cette conservation est vraiment exceptionnelle. En 1626, donc plus de 150 ans après sa mort, on procéda à la reconnaissance du corps. Le procès-verbal note que « l'on voyait parfaitement la chair blanche... les yeux avec les paupières... et toute la face aussi bien disposée et entière comme une personne morte ce même jour. On voyait également les mains de la-dite servante de Dieu, blanches et intactes, et l'on pouvait parfaitement compter les doigts avec les ongles... » Le meilleur historien de Sainte Rita, Cavalucci qui écrit à peu près à la même époque, dit avoie été témoin qu'à chaque ouverture du cercueil, il s'en échappait un parfum « comme une mixture odoriférante ». De plus, ajoute-t-il, toutes les fois qu'une grâce importante était obtenue par l'intercession de la Sainte, ce parfum était senti dans le monastère plusieurs jours à l'avance. Actuellement, la dépouille est toujours intacte et bien conservée, quoique noircie. Le corps repose dans une châsse de verre placée dans une chapelle de la nouvelle Basilique élevée en 1925. Après la mort de Rita, il n'y avait pas de Canonisations officielles. C'était, en quelques sortes, la voix du peuple qui proclamait les saints. Elle fut d'abord Béatifiée par le peuple, et l'Evêque de Spolète en autorisa le culte. La première église spécialement construite pour déposer le corps de la Sainte, le fut à la fin du 16e siècle. La Béatification officielle fut proclamée par Urbain VIII en 1628 et la Canonisation par le Serviteur de Dieu Léon XIII en 1900. Depuis, le culte de Sainte Rita s'est développé de façon étonnante dans le monde entier.

     

    Méditation

    La communion des Saints

     

    Cette Église, dans ses communautés, dans ses membres, et jusque dans ses structures et son organisation, est appelée à vivre et à témoigner de la sainteté et de la charité du Christ. Dans le Symbole des Apôtres, la « communion des saints » est mentionnée aussitôt après « la sainte Église catholique ». « Communion des saints » peut être une désignation de l'Église. L'Église est communion des saints dans la mesure où ses membres sont sanctifiés, c'est-à-dire rendus saints au baptême par le don de l'Esprit et par leur incorporation alors réalisée au Corps du Christ; dans la mesure aussi où elle vit de ces réalités saintes que constituent tous les sacrements, et en particulier l'eucharistie. En effet, la communion des saints est d'abord cette communion actuelle réalisée par l'Esprit Saint entre tous les disciples du Christ vivant aujourd'hui et rassemblés dans l'Église. Ce sont eux qui, selon l'usage du Nouveau Testament, sont appelés « saints ». La communion des saints est une communion réalisée également avec la Sainte Vierge Marie et avec tous les saints du ciel, en particulier ceux qui sont canonisés, c'est-à-dire ceux dont l'Église a reconnu officiellement le témoignage exemplaire. En effet, les chrétiens ne trouvent pas seulement « dans la vie des saints, un modèle », mais aussi « dans la communion avec eux une famille, et dans leur intercession, un appui » (préface des Saints 1). Mais la communion des saints s'étend également à tous « ceux qui sont morts dans la paix du Christ » (prière eucharistique IV). C'est ainsi que l'Église a, « dès les premiers temps du christianisme, entouré de beaucoup de piété la mémoire des défunts » (LG 50), en offrant pour eux ses prières. Elle s'étend encore à tous les morts dont Dieu seul connaît la foi (cf. prière eucharistique IV), autrement dit à tous ceux qui, sans avoir été baptisés, sont aujourd'hui citoyens de la Cité d'en haut, la Jérusalem du ciel, par grâce de Dieu qui accorde à toute personne humaine la possibilité d'être associée au mystère pascal (cf. GS 22). La fête de la Toussaint rassemble dans une même action de grâce tous ceux, connus et inconnus, qui constituent la « cité sainte, la Jérusalem nouvelle » (Ap 21,2), accomplissement de l'humanité selon le dessein de Dieu.

     

    (Catéchisme pour adultes des Évêques de France, § 326 et 327)

     

    Prière

    Sainteté au quotidien

     

    Seigneur Jésus, quand on parlait des saints, autrefois, on admirait et on avait peur. Tant de pénitences et de souffrances, tant de faits extraordinaires. Quels géants! Maintenant, on voit mieux que le chantier de la Sainteté, c'est la vie quotidienne, avec mon travail, ma famille, ma santé, mes problèmes, dans ma vie très modeste, je dois devenir celui qui trouve toujours le moyen d'aimer. Aidez-moi à mieux accepter ma vie, à mieux la regarder, à la fouiller pour voir comment, là-dedans, il y a l'Évangile à vivre. Je prie aujourd'hui pour que naissent partout des saints de la vie quotidienne. Amen.

     

    Prière finale

     

    Accablé sous le poids de la douleur et de l'angoisse, je viens à vous, ô glorieuse sainte Rita. On vous appelle la Sainte des causes impossibles ou désespérées. C'est pourquoi je vous supplie de me délivrer des maux et des peines qui m'accablent et de me rendre le calme et la joie. J'ai pleine confiance en votre puissante intercession auprès de Dieu. Si mes péchés sont un obstacle à l'accomplissement de mes désirs, obtenez-moi de Dieu la miséricorde et le pardon ainsi que les grâces nécessaires afin de ne plus retomber dans le mal. Daignez, ô Sainte très bonne et très compatissante, répondre à la confiance que j'ai en votre pouvoir et je ferai connaître partout votre bonté envers les affligés qui vous invoquent. Ô glorieuse sainte Rita, admirable épouse de Jésus crucifié, priez pour moi et venez à mon secours dans toutes mes nécessités. Amen.